Question de M. DOUBLET Michel (Charente-Maritime - UMP) publiée le 12/02/2009

M. Michel Doublet attire l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur l'avenir de la gynécologie médicale. Cette spécialité, dont l'offre de soins pourrait fortement décroître dans les prochaines années, doit faire l'objet d'une vigilance toute particulière. Selon les projections statistiques, en 2010, il ne restera que 1000 gynécologues pour 30 millions de femmes en âge de consulter, 600 en 2015, 180 en 2020. Les praticiens de cette spécialité demandent la création du nombre de postes d'internes en gynécologie médicale correspondant aux besoins, la création du nombre d'enseignants nécessaires à la formation des internes, l'organisation d'une filière universitaire spécifique et complète, et enfin le droit pour toutes les femmes de consulter directement leur gynécologue médical. En conséquence, il lui demande les réponses qui peuvent être apportées aux praticiens et aux femmes.

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Réponse du Ministère de la santé et des sports publiée le 09/04/2009

Les gynécologues médicaux, au nombre de 2 000 environ, sont très inégalement répartis sur le territoire national. En fonction des départements, leur nombre varie de 0 à 20 pour 100 000 femmes. Ils sont ainsi plus de 260 à Paris et aucun en Lozère ou en Corse-du-Sud. S'ils assurent le suivi des femmes pour les problèmes gynécologiques, la contraception, la prévention et le dépistage, les médecins généralistes et les gynécologues obstétriciens assurent également chacun dans leur champ de compétence cette prise en charge. Dans ce domaine d'activité, les centres de planification et d'éducation familiale qui dépendent des conseils généraux participent également à la prise en charge de femmes quelquefois en situation difficile. Les études de l'assurance maladie font observer qu'au-delà de la pratique des 2 000 gynécologues médicaux, environ 1 800 gynécologues obstétriciens ont abandonné leur activité chirurgicale et d'accoucheur pour réaliser uniquement des consultations médicales et prennent donc en charge des femmes dans ce domaine. D'autres encore ont une activité partagée. Le numerus clausus des études médicales a été progressivement relevé et en 2011, il y aura plus de 7 000 internes supplémentaires qui se répartiront dans les différentes spécialités. La spécialité de gynécologie médicale qui existe aujourd'hui a changé de sens. Elle forme des spécialistes de haut niveau sur la pathologie endocrinienne et tumorale gynécologique ainsi que sur la fertilité. Le plus souvent ces spécialistes se destinent à un exercice hospitalier très particulier. Les postes ouverts au recrutement n'ont pas tous été pourvus. La loi hôpital, patients, santé et territoires prévoit de favoriser une meilleure répartition géographique et selon les spécialités en fonction des besoins de chaque région.

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