Question de M. PASTOR Jean-Marc (Tarn - SOC) publiée le 23/04/2009

M. Jean-Marc Pastor demande à M. le ministre de l'éducation nationale si, constatant la multiplication des mouvements de grogne dans l'éducation nationale et la mobilisation de plus en plus forte des enseignants, chercheurs, parents, élèves ou étudiants, il envisage un retrait de toutes les réformes contestées et l'ouverture d'un grand débat national.

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Réponse du Ministère de l'éducation nationale publiée le 10/09/2009

La réalité de l'éducation nationale, c'est celle d'une institution qui montre depuis deux ans sa formidable capacité à se réformer pour renouer avec la réussite. C'est notre école primaire qui, depuis la rentrée 2008, a transformé ses pratiques et ses enseignements pour se mettre au service des élèves les plus fragiles. C'est notre collège qui accueille, chaque jour, près d'un million d'enfants après les cours, pour leur proposer une aide aux devoirs, une pratique sportive ou des activités culturelles. C'est notre lycée professionnel qui a su relever le défi du baccalauréat professionnel en trois ans, pour permettre à un plus grand nombre d'élèves d'accéder au niveau du baccalauréat. Concernant la réforme du lycée, M. Richard Descoings a remis le 2 juin 2009 son rapport au Président de la République et au ministre de l'éducation nationale. Ce texte est le fruit d'une concertation de plusieurs mois qui a conduit M. Descoings dans près de 80 établissements. Il y a rencontré, lors de tables rondes, l'ensemble des membres de la communauté éducative. Une synthèse de ces consultations a été faite par la direction générale de l'enseignement scolaire. Parallèlement, des consultations ont été menées dans chaque académie par les recteurs. Un site internet, « lycée pour tous », a pu recueillir les contributions de tous ceux qui souhaitaient participer au débat. De l'ensemble de ces consultations, il ressort que la réforme doit partir des préoccupations concrètes exprimées par le terrain. Ces préoccupations doivent faire l'objet, à la rentrée de septembre 2009, d'un débat dans les domaines de l'orientation, du soutien aux élèves en difficulté, de l'enseignement des langues, de la valorisation de la voie technologique et du rééquilibrage des séries de la voie générale, afin que puissent être arrêtées les mesures opérationnelles que le Gouvernement mettra en oeuvre à partir de la rentrée 2010. En ce qui concerne, le recrutement et la formation des enseignants, la réforme sera engagée dès la rentrée 2009 pour une pleine application à partir de l'année universitaire 2010-2011. Des groupes des travail avec les organisations représentatives et une commission nationale de concertation ont été mis en place pour permettre de faire des propositions sur les contenus et les modalités des concours, la nature des masters et la question de leur adossement à la recherche, l'articulation entre les masters et les concours, et enfin l'organisation de l'année de stage après le concours. Pour aider les étudiants les plus modestes qui se destinent à enseigner, dès la rentrée 2009, le ministère de l'éducation nationale mettra en place deux dispositifs financiers complémentaires pour inciter les meilleurs étudiants de master 2 à se présenter aux concours d'enseignant (12 000 bourses au mérite) et pour aider les boursiers d'échelon 0 qui ne bénéficient que de l'exonération des frais d'inscription et d'assurance maladie. Ces dispositifs se rajouteront à ceux de droit commun déjà existants.

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