Question de M. MARTIN Pierre (Somme - UMP) publiée le 14/05/2009

M. Pierre Martin attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la suppression envisagée de 14 postes, soit 2 classes, dans l'enseignement agricole public de son département pour la rentrée 2009 : une troisième au LPA (lycée professionnel agricole) Abbeville et une formation CAPA SMR (certificat d'aptitude professionnnelle agricole services en milieu rural) au LPA de la Haute Somme. Cette mesure qui semble avoir été prise au mépris de consultations préalables des instances paritaires soulève l'indignation des enseignants concernés. C'est pourquoi il aimerait connaître les raisons qui l'ont conduit à envisager de telles restrictions qui viendraient, si elles devaient se confirmer, amputer l'accès à cet enseignement indispensable à l'activité et aux mutations agricoles du département de la Somme. Il lui demande donc de bien vouloir porter une attention toute particulière au maintien de l'enseignement agricole public, vecteur social et professionnel dans son département.

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Transmise au Ministère de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche


Réponse du Ministère de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche publiée le 27/08/2009

Les inquiétudes manifestées sur l'avenir de l'enseignement agricole public témoignent bien de l'intérêt collectif porté à cet enseignement spécifique, reconnu comme filière de réussite et d'insertion sociale et professionnelle. Comme vous le savez, la maîtrise des dépenses publiques suppose à tous les acteurs de l'administration des efforts particuliers, notamment en matière d'emploi public. Comme les autres programmes de la mission « enseignement scolaire », l'enseignement agricole doit y contribuer. Cependant, la priorité qu'accorde le Gouvernement à l'enseignement agricole s'est depuis traduite par un nouvel effort budgétaire qui lui permet de bénéficier de moyens supplémentaires dès la prochaine rentrée scolaire. Le programme 143 « enseignement technique agricole » a ainsi été redynamisé grâce à un complément de 132 équivalents temps plein (ETP). À l'occasion de sa rencontre avec l'ensemble des syndicats représentatifs de l'enseignement agricole public, le ministre de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche a affirmé sa volonté de tout faire pour garantir dans les années à venir l'identité et la force de cet enseignement. Sa conviction est que cet enseignement public est essentiel à la conduite des politiques placées sous la responsabilité du ministère de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche, mais qu'il doit évoluer en affirmant ses missions et ses priorités. C'est dans cet esprit que le ministre de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche ouvrira en septembre 2009 les assises de l'enseignement agricole public afin de définir collectivement les objectifs que nous souhaitons lui assigner. S'agissant du département de la Somme, une expertise fine, menée région par région, établissement par établissement, a d'ores et déjà permis de procéder à l'optimisation des moyens alloués à l'enseignement technique agricole. Elle a facilité les redéploiements indispensables des ETP en fonction des modifications de structures, des variations d'effectifs et de l'évolution des formations dispensées, avec le souci constant de maintenir la dynamique et la qualité inhérentes à l'enseignement technique agricole, à ses missions et à ses priorités. Quant aux hypothèses de gels de classes dans deux établissements picards, elles n'ont pas été retenues. La classe de 3e de l'enseignement agricole du lycée professionnel agricole (LPA) de la baie de Somme, et la formation conduisant au certificat d'aptitude professionnelle agricole (CAPA) « Services en milieu rural » au site de Péronne du LPA de la Haute-Somme sont ouvertes au recrutement à la rentrée scolaire 2009. Concernant la réduction des postes en Picardie, elle se traduit par la suppression de 6 postes d'enseignant et de 4,5 postes administratifs.

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