Question de M. PIRAS Bernard (Drôme - SOC) publiée le 14/05/2009

M. Bernard Piras attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur l'avenir de l'enseignement agricole public au regard des mesures déjà prises ou bien projetées.

En effet, le budget 2009 a déjà acté la suppression de 88 emplois d'enseignants et de 64 postes administratifs.

Or, le ministère de l'agriculture vient d'annoncer, outre ce qui vient d'être rappelé, la suppression de 200 équivalents temps plein d'agents contractuels d'enseignement national, ce qui équivaut à la suppression de près de 300 emplois.

Une telle décision est injuste et incompréhensible, notamment au regard de la réussite exemplaire et de la qualité de cet enseignement.

Il lui demande de lui indiquer s'il n'envisage pas de revenir sur cette décision qui remet en cause l'avenir même de l'enseignement agricole public.

- page 1186


Réponse du Ministère de l'agriculture et de la pêche publiée le 25/06/2009

Les inquiétudes manifestées sur l'avenir de l'enseignement agricole public témoignent bien de l'intérêt collectif porté à cet enseignement spécifique, comme filière de réussite et d'insertion sociale et professionnelle. C'est l'adaptabilité de l'enseignement agricole qui constitue le gage de son succès, qui se construit année après année, mobilisant l'ensemble de ses partenaires pour créer un avenir en adéquation toujours plus fine avec l'évolution de la société, de la ruralité, de l'agriculture avec leurs réalités. Une expertise fine, menée région par région, établissement par établissement, a d'ores et déjà permis de procéder à l'optimisation des moyens alloués à l'enseignement technique agricole. Elle a facilité les redéploiements indispensables des ETP en fonction des modifications de structures, des variations d'effectifs et de l'évolution des formations dispensées, avec le souci constant de maintenir la dynamique et la qualité inhérentes à l'enseignement technique agricole, à ses missions et à ses priorités. La priorité accordée à l'enseignement agricole se traduit par de nouveaux efforts budgétaires consentis, en complément des dotations actuelles. Déjà moins touché que les autres secteurs d'activité du ministère de l'agriculture et de la pêche, en dépit du contexte budgétaire qui rend incontournable la maîtrise des dépenses publiques, l'enseignement agricole public bénéficiera de moyens supplémentaires au titre de la rentrée scolaire 2009. Ainsi, le programme 143 « Enseignement technique agricole » sera-t-il redynamisé par un complément de 132 équivalents temps plein (ETP), entièrement dévolus pour le recrutement et le maintien d'environ 180 professeurs. D'autre part, quelque 90 000 heures supplémentaires augmenteront les dotations dont disposent déjà les directions régionales de l'alimentation, de l'agriculture, et de la forêt en leur qualité d'autorités académiques, afin de répondre au mieux aux besoins manifestés au niveau local.

- page 1584

Page mise à jour le