Question de M. TESTON Michel (Ardèche - SOC) publiée le 06/08/2009

M. Michel Teston appelle l'attention de M. le secrétaire d'État chargé des transports sur la réduction progressive du service auto/train SNCF.

En effet, la SNCF a entrepris, depuis plusieurs années, une politique de restriction de ce service de transport de véhicules de tourisme et de petits utilitaires permettant aux usagers de voyager par le train et de récupérer leur véhicule une fois arrivés à destination.

Ainsi, les terminaux auto/train de Mulhouse et de Tarbes ont été fermés en 2008. La fermeture du terminal de Seclin est prévue pour 2010 et ceux d'Auray et de Genève semblent aussi menacés. Parallèlement, il est envisagé de supprimer en 2010 les trains de nuit Bordeaux-Nice et Quimper-Genève auxquels sont accrochées des plateformes auto/train, ce qui entraînerait, par voie de conséquence, la suppression du service sur de nombreuses liaisons transversales province-province.

L'Association des usagers du transport auto/train comme les élus concernés par la suppression des terminaux s'inquiètent des conséquences de cette suppression progressive pour l'avenir des sites SNCF et de leurs personnels. Ils s'étonnent aussi de la contradiction entre cette politique et les engagements pris dans le cadre du Grenelle de l'environnement concernant le développement du ferroutage.

Aussi, il souhaite connaître quelle est la position du Gouvernement sur ce dossier et quelles mesures il envisage de mettre en œuvre pour favoriser le développement de ce service qui va dans le sens des orientations du Grenelle de l'environnement.

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Réponse du Secrétariat d'État aux transports publiée le 25/02/2010

L'article 12 de la loi du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en oeuvre du Grenelle de l'environnement dispose que, « afin de rendre plus attractif le transport ferroviaire pour les voyageurs, l'État encouragera le développement du service auto-train ». Depuis le 14 décembre 2009, certaines relations transversales dont la progression était insuffisante pour compenser les coûts occasionnés ne sont plus assurées par la SNCF. Les recettes des offres entre Seclin et Avignon, Fréjus et Narbonne, qui ne circulaient que 14 semaines pendant l'été, représentaient ainsi moins d'un tiers des charges générées. Pour autant, afin de développer la clientèle auto-train, la politique tarifaire a été réorientée. Le voyageur peut ainsi bénéficier d'un prix moyen plus bas et d'une gamme élargie, en fonction du jour de son départ et de l'anticipation de son achat. Avant 2009, il se voyait proposer un tarif en basse saison et un autre en haute saison. Quelle que soit la catégorie du véhicule, l'anticipation de la réservation jusqu'à 90 jours avant le départ du train permet de voyager à partir de 49 euros pour un aller simple. Des billets échangeables et remboursables sont accessibles à des prix attractifs, jusqu'à 50 % de réduction sur le tarif de référence, en fonction de l'anticipation de l'achat. L'achat d'un billet aller-retour permet également d'obtenir jusqu'à 20 % de réduction, ou jusqu'à 30 % pour un séjour de moins de 10 jours. En 2008, 50 % des clients auto-train ont ainsi bénéficié d'un tarif réduit. La SNCF conduit une politique de fidélisation au bénéfice des clients choisissant régulièrement l'auto-train. Si l'entreprise rencontre des difficultés pour dégager un modèle économique satisfaisant sur les relations transversales saisonnières de longue distance par auto-train, les relations radiales sont en progression significative. La croissance du trafic sur ces relations a été de 6 % en 2008.

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