Question de Mme BLANDIN Marie-Christine (Nord - SOC-R) publiée le 17/12/2009

Mme Marie-Christine Blandin souhaite interroger Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur le désengagement du CNRS vis-à-vis des universités et les critères qui prévalent aux choix des laboratoires qui ne seront plus associés.

Par exemple, alors qu'il bénéficie d'une excellente qualité scientifique remarquée par la section 29 du CNRS (Centre national de la recherche scientifique) et notée A + par l'Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (AERES) en 2009, le laboratoire génétique et évolution des populations végétales risque de perdre son statut d'unité mixte de recherche CNRS Lille I.

Alors que les collectivités locales sont fortement invitées à développer des programmes ambitieux en matière de réparation de la biodiversité (Grenelle environnement, Trame verte et bleue) et alors que le Nord/Pas-de-Calais a payé et paye encore les conséquences d'un développement non durable (mono-industrie, déforestation, friche), elle s'étonne de la perspective de disparition de ce laboratoire et souhaite l'entendre sur ce point.

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Réponse du Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée le 01/07/2010

Le CNRS ne se désengage en aucun cas vis-à-vis des universités. Aux termes du contrat d'objectifs signé par le CNRS à l'automne 2009, l'unité mixte de recherche (UMR) reste le support principal du partenariat scientifique entre l'organisme et les universités. Ce partenariat est d'ailleurs renforcé : les universités, désormais placées par la loi au centre du dispositif français de recherche et dotées d'une réelle autonomie, partagent avec l'organisme la responsabilité scientifique et donc le pilotage de ces UMR. Chacun des partenaires, doté de son contrat d'objectifs, contribue à la définition d'une stratégie scientifique partagée qui préside au choix des unités mixtes de recherche. Naturellement, ce choix repose également sur l'excellence scientifique et prend donc en compte l'évaluation de l'Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur : AERES. Pour ce qui concerne le laboratoire « Génétique et évolution des populations végétales » ex-UMR 8016 de l'université de Lille-I, dépendant de la section 29 du CNRS et rattaché à l'Institut de l'écologie et de l'environnement, il n'y a pas de désengagement du CNRS. Compte tenu de la très bonne évaluation de l'AERES et d'un constat de convergence à propos du rôle que cette unité de recherche est susceptible de jouer dans les domaines de l'écologie et de l'environnement, le CNRS a décidé d'accroître son soutien : il lui a attribué un poste d'ingénieur de recherche et lui a en outre affiché un poste de chargé de recherche, pour un recrutement en 2010. C'est une aide considérable, tout à fait exceptionnelle pour une même unité. Le poids du CNRS dans cette unité étant très faible, il était logique de s'interroger sur le maintien du statut d'UMR, qui suppose en principe un partage relativement équilibré des moyens attribués. C'est la raison pour laquelle cette unité a été « mise en évolution » (FRE), ce qui doit lui permettre une restructuration et un rééquilibrage au cours des deux prochaines années, sachant que la décision ultérieure de recréer une UMR sera prise conjointement par les deux partenaires. Le CNRS ne se désengage pas, il apporte au contraire un soutien renforcé qui montre sa volonté d'affermir un partenariat équilibré avec l'université de Lille-I.

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