Question de M. DÉTRAIGNE Yves (Marne - UC) publiée le 21/01/2010

M. Yves Détraigne rappelle à M. le ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l'État les termes de sa question n°09143 posée le 18/06/2009 sous le titre : " Service de médecine de prévention ", qui n'a pas obtenu de réponse à ce jour.

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Transmise au Ministère du travail, de la solidarité et de la fonction publique


Réponse du Ministère du travail, de la solidarité et de la fonction publique publiée le 08/07/2010

Le ministre du travail, de la solidarité et de la fonction publique a pris connaissance avec intérêt de la question relative à la mise en oeuvre des services de médecine préventive par les centres départementaux de gestion de la fonction publique. Les médecins de médecine professionnelle et préventive de la fonction publique territoriale sont régis par le décret n° 85-603 du 10 juin 1985. Ils doivent être titulaires de l'un des diplômes, titres ou certificats exigés pour exercer les fonctions de médecin du travail ou d'autres titres reconnus équivalents dans les conditions prévues par l'article 13 du décret du 28 mai 1982 relatif à la fonction publique de l'État. Le diplôme de l'Institut national de médecine agricole (INMA) de Tours, destiné à former aux fonctions de médecin du travail agricole en vertu du décret n° 68-615 du 8 juillet 1968, ne figure pas parmi ceux recensés par ces textes. Le décret du 10 juin 1985 prévoit que, dans, les collectivités territoriales, la médecine préventive peut être assurée par les médecins d'un service de santé au travail en agriculture. L'INMA de Tours formant ces médecins, il apparaît que ceux-ci ont les compétences nécessaires pour exercer dans les collectivités territoriales. Une concertation interministérielle a été engagée en vue de la reconnaissance du diplôme. Par ailleurs le Gouvernement a engagé une réflexion sur la pénurie de médecins de prévention. Ainsi l'article 34 de la loi du 3 août 2009 relative à la mobilité et aux parcours professionnels a modifié les règles de cumul d'activités et devrait permettre à davantage de médecins de travailler pour un employeur public tout en conservant une activité privée. Le manque de médecins du travail touche également les services de santé au travail du secteur privé. C'est pourquoi le Gouvernement a engagé, dans le cadre du deuxième plan santé au travail, une réforme des services de santé au travail. Cette réforme poursuivra plusieurs objectifs, et notamment : favoriser la pluridisciplinarité des équipes de santé au travail ; tenir compte de la démographie médicale, en explorant les pistes dégagées par M. Paul Frimat (professeur d'université en médecine du travail à l'université Lille II, praticien hospitalier au CHRU de Lille, et président du conseil scientifique de l'Afsset/Afssa), dans le rapport dont les recommandations ont été exposées le 11 mai 2010, aux membres du conseil d'orientation des conditions de travail.

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