Question de M. DEMERLIAT Jean-Pierre (Haute-Vienne - SOC) publiée le 26/08/2010

M. Jean-Pierre Demerliat appelle l'attention de M. le ministre de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche sur le devenir du crédit d'impôt remplacement pour congés.
Créé par la loi n° 2006-11 du 5 janvier 2006 d'orientation agricole, ce dispositif a été reconduit par la loi de finances pour 2010. Il constitue une avancée sociale indéniable pour les agriculteurs qui rencontrent des difficultés à concilier leur temps professionnel et leur temps personnel en raison de contraintes et d'astreintes dues à leur métier. Depuis sa mise en place, il a largement fait la preuve de son efficacité et de sa nécessité. Plus de 20 000 agricultrices et agriculteurs en bénéficient ainsi chaque année.
Une éventuelle remise en cause de ce crédit d'impôt conduirait à affaiblir un peu plus les exploitants agricoles, notamment les éleveurs, qui connaissent déjà un grand nombre de difficultés financières.
De plus, sa suppression reviendrait à détruire les 800 emplois équivalents temps plein qui assurent chaque année les remplacements pour congés.
Il souhaiterait donc savoir quelles sont les intentions du Gouvernement à ce sujet.

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Réponse du Ministère de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche publiée le 16/09/2010

Le crédit d'impôt au titre des dépenses de remplacement pour congés, défini à l'article 200 undecies du code général des impôts, a été institué par la loi n° 2006-11 du 5 janvier 2006 d'orientation agricole (art. 25). Il concerne tous les chefs d'exploitation agricole ou d'entreprise agricole (régime réel ou forfaitaire) mettant en valeur leur exploitation, que ce soit dans un cadre individuel ou dans celui d'une société de personnes. Il est réservé aux exploitants agricoles exerçant à titre principal une activité nécessitant leur présence journalière tout au long de l'année sur l'exploitation. Le coût annuel pour l'État de cette mesure est évalué à 10 M€. Dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances pour 2010, un amendement, adopté par le Sénat, a prorogé d'une année ce dispositif (dépenses engagées jusqu'au 31 décembre 2010) tout en précisant que « cette année de prorogation sera mise à profit pour analyser les enjeux du dispositif dont la reconduction est envisagée, conformément à l'article 11 de la loi n° 2009-135 du 9 février 2009 de programmation des finances publiques pour les années 2009 à 2012 ». Une mission d'évaluation de ce dispositif a été confiée par le ministre de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche au conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER). Les résultats de ces travaux, disponibles courant septembre, alimenteront la réflexion conduite sur la possible prorogation de ce crédit d'impôt, dans le respect des règles nationales et européennes.

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