Question de M. VALL Raymond (Gers - RDSE) publiée le 28/10/2010

M. Raymond Vall attire l'attention de M. le secrétaire d'État chargé des transports sur la situation préoccupante du village de Pujaudran dans le Gers.

S'il a pris bonne note de la réponse adressée par M. Benoist Apparu à la question orale de son collègue, Aymeri de Montesquiou, le 28 septembre 2010, il est, à l'instar de ce dernier, déçu par la réponse abrupte apportée par le secrétaire d'État. Toutefois désireux d'améliorer la situation des habitants de Pujaudran, il souhaite qu'un compromis soit trouvé. Aussi propose-t-il une solution alternative bien moins onéreuse que l'aménagement d'un échangeur, à savoir la mise en place d'un dispositif de signalétique efficace qui présenterait l'avantage de désengorger le village de Pujaudran sans pour autant engager l'État dans des frais considérables.

Cette demande intervient pour pallier l'absence de signalisation claire sur la RN 124, dans le sens Toulouse–Auch, un peu avant l'échangeur n° 7. Ce portique qui indiquerait les directions : Auch, L'Isle-Jourdain, Samatan, Gimont, Mauvezin, présenterait l'avantage de bien orienter le trafic, notamment les poids lourds, en provenance de Toulouse.

L'absence de cette signalétique se trouve être très préjudiciable pour Pujaudran. Depuis la mise en service de la déviation de Léguevin, le trafic a très fortement augmenté et, selon les services de la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL), les chiffres se rapportant au nombre de véhicules traversant la commune de Pujaudran sont les suivants : août 2009 : VL 982–PL 53 ; octobre 2009 : VL 1 053–PL 51 ; décembre 2009 : VL 1 940–PL 90.

Aujourd'hui, nombreux sont les GPS et cartes routières, outils de base des routiers, n'ayant pas été actualisés et indiquant toujours la direction de Léguevin pour se rendre à Auch ; au final, la population pujaudranaise en est victime.

Un bureau d'études spécialisé dans les signalisations et missionné par la DREAL a indiqué au maire de Pujaudran que la pose d'un portique de signalisation coûterait environ 20 000 €.

Il lui demande de bien vouloir étudier cette possibilité de compromis, en totale adéquation avec les capacités de financement de l'État, et qui de surcroît serait un vrai soulagement pour les Pujaudranais.

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Réponse du Secrétariat d'État chargé des transports publiée le 17/02/2011

L'État, à la suite des échanges avec la municipalité de Pujaudran, a adapté le projet initial en réalisant un passage inférieur non prévu initialement. Ce passage, destiné aux véhicules à faible gabarit et aux circulations douces, permet de rétablir une transparence nord-sud sous la RN 124 à l'est de la commune et représente un surcoût de 600 000 € HT. La direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement Midi-Pyrénées a fait réaliser des mesures de trafic au second semestre 2009. Dans le sens Toulouse-Auch, à l'entrée du village de Pujaudran, côté Léguevin, ont été comptabilisés 1 160 véhicules légers et 60 poids lourds par jour. Dans le sens Auch-Toulouse, à l'entrée du village de Pujaudran, côté Léguevin, ont été comptabilisés 780 véhicules légers et 30 poids lourds par jour. Les résultats démontrent que le trafic observé dans la commune de Pujaudran n'est pas anormalement élevé pour une commune située dans la proximité de l'aire urbaine toulousaine. Il apparaît, en outre, que le trafic de transit à travers le village, pour les deux sens confondus, s'élève à environ 550 à 600 véhicules par jour dont seulement une douzaine de camions. Le reste du trafic est essentiellement du trafic d'échange avec Pujaudran, en particulier des mouvements pendulaires domicile-travail. La priorité retenue dans le cadre du plan de modernisation des itinéraires (PDMI) pour le Gers est de poursuivre la mise à 2 × 2 voies de la RN 124 entre Toulouse et Auch. La convention de financement du PDMI pour le département du Gers signée le 19 décembre 2009 par le préfet de région avec le président du Conseil régional de Midi-Pyrénées et le président du Conseil général du Gers ne prévoit pas de compléter le demi-échangeur de Pujaudran, ce qui imposerait bien évidemment la réalisation d'une nouvelle enquête publique. Par ailleurs, des demandes de compléments d'échangeurs, voire de nouveaux échangeurs, existent sur l'ensemble de l'axe Toulouse-Auch. Une étude générale sera donc réalisée par la DREAL Midi-Pyrénées. Cette étude intégrera la problématique de Pujaudran, et c'est à son issue que pourront être précisés les éventuels travaux à réaliser et les modalités de leur financement. Cette perspective s'inscrit à moyen terme, au-delà du PDMI actuel. Aussi afin d'apporter sans attendre des améliorations significatives à la situation actuelle, la DREAL Midi-Pyrénées a engagé deux études en accord avec le maire de Pujaudran : l'étude de l'amélioration de la signalisation à la fois sur la RN 124 pour inciter les usagers en transit à utiliser cette voie et non l'ancienne route nationale qui traverse Pujaudran, et sur les communes de Léguevin et Pujaudran afin d'optimiser les rabattements de la circulation sur la route nationale ; une étude, des propositions d'aménagement et de sécurisation de la traversée de Pujaudran. Ces études réalisées sous maîtrise d'ouvrage de la DREAL Midi-Pyrénées sont désormais achevées. Elles se sont déroulées en association étroite avec la municipalité. Ces études débouchent sur des propositions de nature à améliorer sensiblement la situation. Enfin, suite aux échanges avec la municipalité de Pujaudran, qui ont eu lieu le 17 novembre dernier, l'État s'engage à réaliser rapidement les aménagements relevant de sa compétence tels qu'ils ressortent de ces études, à savoir les modifications à apporter à la signalisation sur la route nationale, et en particulier la mise en place de deux mats de signalisation directionnelle. Les aménagements de sécurisation de la voie communale qui traverse Pujaudran relèvent quant à eux de la commune.

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