Question de M. ANTOINETTE Jean-Étienne (Guyane - SOC-A) publiée le 09/06/2011

M. Jean-Étienne Antoinette attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration sur la commune de Saint-Laurent-du-Maroni en Guyane qui s'est engagée dans une démarche visant à obtenir sur son territoire un service de police nationale en complément de la brigade de la gendarmerie qui y est implantée.
La co-existence sur un même territoire des services de police nationale et de gendarmerie est un cas de figure exceptionnel puisque, pour exemple, aucune des nombreuses démarches engagées en ce sens pour la ville de Kourou n'a abouti. Néanmoins, la situation socio-économique de Saint-Laurent-du-Maroni et de son large bassin de vie s'étendant sur tout l'ouest de la Guyane, et la position frontalière de cette ville face au Surinam et les problématiques d'immigration irrégulière qui en découlent, de même que sa croissance démographique exponentielle (7,8 % par an), plaident pour une attention particulière dans ce cas d'espèce.
En effet, toutes les formes de délinquance se développent sur le bassin de Saint-Laurent-du-Maroni, avec la nécessité de déployer des réponses diversifiées en fonction des besoins et des situations, ce que ne peuvent faire actuellement les forces de l'ordre en place. Par ailleurs, au-delà des délits relevant de la police aux frontières, les faits de violence et de criminalité se déroulent le plus souvent dans l'agglomération urbaine, qui compte actuellement plus de 30 000 habitants, atteignant ainsi le seuil de population d'une zone de police.
La configuration de ce territoire étendu, entre zone urbaine dense et large bassin rural le long du Maroni et dans l'intérieur, de même que la situation de ville-frontière de Saint-Laurent-du-Maroni, autorisent a minima la conduite d'une réflexion relative à une répartition possible des forces entre police et gendarmerie selon les caractéristiques géographiques, démographiques, et des types de délinquance des zones concernées.
En tant que sénateur de Guyane et membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, il se tient donc à la disposition du ministre pour accompagner tout échange concernant ce dossier et à apporter le cas échéant tous éléments de précision nécessaires à l'avancée positive de la démarche de la commune de Saint-Laurent-du-Maroni.

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Transmise au Ministère de l'intérieur


La question est caduque

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