Question de Mme DEMONTÈS Christiane (Rhône - SOC) publiée le 28/07/2011

Mme Christiane Demontès attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la cohésion sociale sur les très vives attentes qui se sont faites jour chez tous les travailleurs sociaux.

Ces personnels attendent depuis de trop nombreuses années la reconnaissance de leur niveau de diplôme et de responsabilité. À cet effet, les assistants de service social, les conseillers en économie sociale et familiale, les éducateurs spécialisés et autres éducateurs de jeunes enfants souhaitent notamment que leurs diplômes soient homologués au grade de Master, qu'une Validation des Acquis de l'Expérience soit instaurée. D'autre part, il apparaît important de procéder à une revalorisation statutaire de ces professionnels tant au sein de la Fonction Publique que dans le secteur privé. Ceci est d'autant plus légitime que ces professions nécessitent une formation de trois ans post-baccalauréat.

Aussi elle lui demande quelles dispositions le Gouvernement entend prendre afin d'apporter des réponses à ces justes revendications.

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Réponse du Ministère des solidarités et de la cohésion sociale publiée le 27/10/2011

La formation et la qualification des professionnels du travail social constituent l'un des éléments déterminants de la qualité et de l'efficacité des actions mises en œuvre dans le cadre des politiques sociales. Les diplômes de travail social sont des diplômes professionnels, construits en forte alternance formation théorique/formation pratique qui conduisent à une insertion professionnelle des nouveaux diplômés dans un métier correspondant généralement à leur formation et de manière plus rapide et plus stable que celle des autres diplômés de niveau équivalent (DREES - Études et résultats, n° 734, juillet 2010 « Les débuts de carrière des diplômés des professions sociales »). Tous les diplômes de travail social ont fait l'objet, sur la période récente, d'un important travail de refonte visant à : adapter les diplômes à l'évolution du contexte sociétal et des problématiques sociales, aux mutations du paysage institutionnel, à des politiques sociales différentes, sous-tendues par de nouveaux principes, à des formes inédites de la question sociale ; construire les diplômes en grands domaines de compétences avec le souci de définir chaque référentiel à partir du métier concerné, une démarche en rupture avec la logique précédente qui partait de la formation pour aboutir au métier. Les orientations nationales pour les formations sociales 2011-2013, telles que présentées devant le conseil supérieur du travail social du 23 mars 2011, rappellent que les pays européens engagés dans le processus de Bologne doivent adopter un système de diplômes lisibles et comparables fondé sur un cursus unifié (licence, master, doctorat) et facilitant la mobilité des étudiants par la mise en place d'un système de crédits (ECTS) permettant la transférabilité et la capitalisation de ces crédits. C'est pourquoi, compte tenu des particularités des formations et diplômes de travail social et de l'intérêt de donner toute lisibilité à ces diplômes au plan européen, la priorité consistera : d'une part, à appliquer le système européen de crédits (ECTS) à hauteur de 180 crédits pour les diplômes de niveau bac + 3 (DEASS, DEEJE, DEES, DEETS, DÉCESF) ; ce qui s'accompagne d'une réorganisation des formations en semestres et unités capitalisables et conduit à la délivrance d'un supplément au diplôme (annexe descriptive) ; d'autre part, à veiller à ce que, en conséquence, les diplômes de travail social post bac soient positionnés au même niveau du cadre européen des certifications (CEC) que leurs homologues européens.

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