Question de M. du LUART Roland (Sarthe - UMP) publiée le 22/09/2011

M. Roland du Luart attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire sur la situation phytosanitaire de la forêt landaise. Cette forêt, déjà profondément sinistrée à la suite de la tempête Klaus et par les attaques de scolytes, doit aujourd'hui faire face à une nouvelle crise, à savoir la prolifération de la chenille processionnaire depuis 2010.

Les professionnels ont transmis, dès octobre 2010 aux services de l'État, un plan d'urgence sanitaire, qui n'a pas été mis en œuvre. En effet, les services de l'État ont considéré que « les évaluations montraient qu'il n'y avait pas de risque significatif de défoliation » et se sont satisfaits de la conduite d'un « plan de surveillance renforcé ». Depuis, les services du département santé des forêts ont reconnu que les défoliations liées aux attaques de chenilles processionnaires sur l'année 2010 ainsi que les attaques de scolytes venant suite à la fragilisation des arbres par la chenille, ont atteint un niveau historique au cours de l'année 2010.

En 2011, les professionnels ont à nouveau attiré l'attention de M. le ministre sur le risque important encouru par la forêt par la chenille processionnaire. C'est pourquoi, il lui demande si le ministère entend prendre en compte la situation phytosanitaire du massif dûment constatée par les professionnels et organiser de manière pragmatique un plan d'actions phytosanitaires d'urgence contre la chenille processionnaire, à prévoir dès maintenant sur le plan opérationnel pour septembre 2011. Il est rappelé que le traitement est biologique et totalement inoffensif pour l'homme, la faune et la flore.

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Réponse du Ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire publiée le 24/11/2011

Suite aux dégâts générés par la tempête Klaus du 23 janvier 2009, le ministère de l'agriculture a bien pris la mesure de la situation phytosanitaire du massif forestier aquitain et les aides financières nécessaires ont été allouées. S'agissant des scolytes, un plan de lutte a été élaboré dès 2010 par ses services en concertation avec les professionnels. Il comprend aujourd'hui : un dispositif de surveillance des scolytes à l'échelle du massif forestier ; une exploitation prioritaire des peuplements victimes de scolytes et un broyage systématique des rémanents forestiers après exploitation. Un accompagnement financier spécifique a été mis en place pour ces actions ; un traitement systématique des piles de bois en bordure de route, cofinancé par l'État, les collectivités et la fédération des industries du bois d'Aquitaine ; la mise en place d'essais destinés à expérimenter de nouvelles méthodes de lutte. S'agissant de la chenille processionnaire du pin, si le massif forestier a connu une défoliation presque totale sur environ 4 % de sa surface durant l'hiver 2009-2010, les populations de chenilles ont fortement régressé durant l'hiver 2010-2011 et les observations en cours augurent d'une poursuite de la régression pour l'hiver 2011-2012. Suite à une saisine par le ministère de l'agriculture, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail a estimé, dans un avis rendu le 9 septembre 2011, que, dans ce contexte, un traitement contre la chenille processionnaire du pin à l'automne 2011 dans le massif forestier des Landes n'était pas justifié.

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