Question de Mme GÉNISSON Catherine (Pas-de-Calais - SOC-EELVr) publiée le 10/11/2011

Mme Catherine Génisson attire l'attention de M. le ministre du travail, de l'emploi et de la santé sur les très grandes inquiétudes des responsables nationaux de Médecins Sans Frontières (MSF) liées à l'accès aux structures de soins psychologiques pour les demandeurs d'asile en France. Le centre d'écoute et de soins de Médecins Sans Frontières à Paris prend ainsi en charge prioritairement des personnes dont l'accès aux structures de soins psychologiques est entravé en raison de l'absence de titre de séjour (demandeurs d'asile sous règlement de Dublin II ou déboutés) et de la langue. Depuis l'ouverture du centre d'écoute et de soins en mars 2007, plus de 18 000 consultations ont été effectuées, dont la moitié de consultations psychologiques. En 2010, 210 patients ont bénéficié d'un suivi médico-psychologique, et plus de 400 de consultations de soins de santé primaire. Les responsables de MSF constatent que l'accueil en France des demandeurs d'asile et autres exilés précaires ne répond pas aux besoins de ces étrangers fragiles. Leur précarité entrave la stabilisation médicale. En 2010, 32 % des patients en suivi psychologique étaient sans domicile fixe. Les conditions d'accueil pour les familles se sont constamment dégradées depuis 2009 avec un nombre croissant vivant entre les hôtels et les rues, ce qui crée, entres autres, d'énormes obstacles dans l'accès et la continuité des soins. De plus, chez les mineurs isolés étrangers, des difficultés psychologiques non traitées empêchent une bonne prise en charge globale. La question de la santé mentale ne peut être déléguée aux dispositifs externes et associatifs aux capacités très limitées et manquant de moyens. Elle souhaite connaître les moyens que le Gouvernement entend mettre en œuvre pour répondre à ces situations d'urgence.

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Transmise au Ministère de l'intérieur


La question est caduque

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