Question de M. DALLIER Philippe (Seine-Saint-Denis - UMP-R) publiée le 08/12/2011

M. Philippe Dallier attire l'attention de M. le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la motion adoptée, le 4 novembre 2011, lors du conseil des études et de la vie universitaire de la Sorbonne, en présence de son président, le professeur Georges Molinié, visant à supprimer les enseignements du samedi dans cet établissement.

Cette motion, présentée par le syndicat « DIES » - Défense des intérêts des étudiants de la Sorbonne – a été adoptée à l'unanimité.

Cette mesure vise en effet à protéger les nombreux étudiants contraints de travailler le samedi afin de financer leurs études, qui jusqu'à présent se voyaient pénalisés pour leur absentéisme aux cours dispensés le samedi.

La Sorbonne est ainsi la première université à supprimer les cours du samedi, mais de nombreux établissements supérieurs devraient, selon toute vraisemblance, suivre cet exemple, d'autant qu'une enquête menée par l'Observatoire de la vie étudiante, en 2011, fait ressortir que la moitié des étudiants travaillent en parallèle pour financer leurs études.

Il lui demande donc son avis sur cette décision et s'il considère qu'il serait nécessaire qu'elle se généralise à l'ensemble des établissements supérieurs.

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Réponse du Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée le 12/01/2012

L'élaboration du calendrier hebdomadaire des cours et l'organisation éventuelle d'enseignements (cours magistraux, travaux dirigés ou travaux pratiques) le samedi ne peut relever d'une réglementation nationale, mais de la libre initiative des établissements d'enseignement supérieur dans le cadre de l'autonomie qui leur est conférée par la loi. L'organisation de cours le samedi doit bien entendu prendre en compte un ensemble d'éléments qui tiennent aussi bien à l'occupation rationnelle des locaux qu'aux contraintes qui peuvent peser sur certaines catégories d'étudiants. À cet égard, les universités sont attentives au fait que le planning de cours des étudiants salariés doit être, autant qu'il est possible, compatible avec leurs obligations. Par ailleurs, en renforçant le dispositif d'aide aux étudiants, notamment au travers de l'allocation d'un dixième mois de bourse, le Gouvernement contribue à améliorer sensiblement les conditions de vie et de travail des étudiants. De même, les dispositions qui ont été prises pour favoriser l'emploi étudiant au sein des établissements (tutorat, aide au fonctionnement des bibliothèques, accompagnement des étudiants handicapés, etc.) offrent à un nombre croissant d'étudiants la possibilité de concilier une activité salariée avec une poursuite d'études dans de bonnes conditions.

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