Question de M. ROME Yves (Oise - SOC-EELVr) publiée le 08/12/2011

M. Yves Rome attire l'attention de M. le ministre chargé de l'industrie, de l'énergie et de l'économie numérique sur la situation de l'entreprise Still Saxby implantée à Montataire.
En juillet 2011, le propriétaire allemand Kion annonçait la fermeture du site d'ici juin 2012, ce qui entraînera le licenciement de 400 salariés, intérimaires ou sous-traitants.
Or cette décision procède purement et simplement d'enjeux financiers liés aux actionnaires majoritaires, aux fonds de pensions américains, au fonds d'investissement KKR et à la banque Goldman Sachs. En effet, la fermeture de l'usine a été décidée à l'aune des résultats internationaux du groupe Kion, en baisse, et non de ceux du site français. Les coûts de production de l'usine de Montataire sont inférieurs à ceux de la maison mère, et la filiale française génère des bénéfices croissants – à hauteur de 6,6 millions d'euros en 2010.
La fermeture en juin 2012 fragiliserait encore davantage un territoire déjà traumatisé par la vague de désindustrialisation. Depuis six ans, les plans sociaux se sont accumulés dans le bassin creillois : Akzo Nobel, Goss International (176 emplois supprimés), Arcelor Mittal (439), Still Saxby, qui s'était déjà séparée de 60 salariés… Le taux de chômage a ainsi augmenté de 44 % en quatre ans à Montataire.
Les salariés se trouvent aujourd'hui démunis, puisque la direction de l'entreprise ne s'inscrit pas dans une démarche de dialogue. À plusieurs reprises, les représentants de l'État ont consenti à un entretien avec les membres du collectif de soutien local, notamment le conseiller technique du Premier ministre en septembre 2011, ou encore, le 7 novembre, le conseiller technique du ministre chargé de l'industrie, de l'énergie et de l'économie numérique, en charge des dossiers territoriaux. Malgré ces échanges, la situation stagne, alors que le temps est compté.
C'est pourquoi il lui demande solennellement l'organisation d'une table ronde réunissant les syndicats, les élus locaux, la direction de l'entreprise et les services de l'État, afin de créer le dialogue nécessaire et de sortir de l'impasse les salariés confrontés à la perte de leur emploi.

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Transmise au Ministère du redressement productif


La question est caduque

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