Question de M. VINCENT Maurice (Loire - SOC-EELVr) publiée le 15/12/2011

M. Maurice Vincent attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire sur le devenir de la filière caprine notamment dans la région Rhône-Alpes.

La production caprine est surtout localisée dans des zones à fort handicap (surfaces fourragères peu productives, fortes contraintes climatiques) qui génèrent des surcoûts de production et de collecte par rapport aux autres régions caprines.

Une baisse du prix du lait collecté conduirait à l'aggravation de la situation financière des éleveurs et le non-maintien d'un certain nombre d'entre eux, parmi les plus jeunes, sur le territoire rhônalpin. Outre les questions économiques et humaines, c'est aussi la question du devenir de ces territoires, souvent fragiles, qui est posée.

Il l'interroge donc sur la position que le Gouvernement entend adopter pour défendre la filière caprine en Rhône-Alpes et notamment dans le département de la Loire.

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Réponse du Ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire publiée le 16/02/2012

La filière laitière caprine est confrontée depuis début 2010 à une crise importante. Une forte augmentation des importations associée à une hausse significative de la collecte nationale et un tassement important de la consommation des fromages de chèvres ont conduit à un excédent d'offre de lait de chèvre qui s'est traduit par une baisse significative du prix payé aux producteurs. Plusieurs mesures destinées à soutenir la filière caprine ont été mises en œuvre depuis 2010. En effet, dans le cadre du bilan de santé de la politique agricole commune, la France a choisi de mettre en place, à partir de la campagne 2010, une aide de 10 millions d'euros aux éleveurs caprins. Cette aide bénéficie à ce jour à plus de 5 000 producteurs. Par ailleurs, concernant l'accompagnement global de la filière, l'État a financé une action exceptionnelle de promotion collective initiée par l'interprofession caprine à hauteur de 500 000 € en 2010 et de 400 000 € en 2011. Enfin, eu égard aux difficultés persistantes dans la filière, le ministre chargé de l'agriculture a missionné le 25 juillet 2011 le Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux pour réaliser diagnostic des forces et faiblesses de la filière. Ce travail a notamment permis à la filière de construire un plan stratégique. Ce plan constitue un socle d'expertise pour la mise en œuvre de mesures structurantes contribuant à renforcer la compétitivité et à favoriser une adéquation réactive de l'offre de la filière à l'évolution de ses débouchés. Elles pourront être appuyées, le cas échéant, dans le cadre des plans stratégiques pour les filières d'élevage en 2012.

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