Question de M. LE SCOUARNEC Michel (Morbihan - CRC) publiée le 09/02/2012

M. Michel Le Scouarnec attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative sur la carte scolaire 2012. Alors que le bilan de la rentrée 2011 dressé par la direction générale de l'enseignement scolaire (DEGSCO) vient juste de dévoiler ses chiffres confirmant les pires craintes des enseignants, il est déjà annoncé 5 700 nouvelles suppressions de postes à la rentrée 2012. Pourtant en 2011, 3 367 postes avaient été supprimés dans l'école primaire alors que la natalité connaît une augmentation importante en 2010 avec 828 000 naissances. Les premiers CTA (comités techniques académiques) annoncent dès à présent la répartition par département. Ainsi, le Morbihan serait amputé de 29 postes d'enseignants. À l'échelle de la région Bretagne, c'est 179 postes qui seraient supprimés en 2012. S'ils se confirment, ces chiffres inquiétants auraient des conséquences lourdes notamment sur la scolarisation des moins de 3 ans et sur les postes dits hors classe comme les postes RASED (réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté). Ces derniers sont d'ailleurs les plus touchés par les diminutions de postes puisque le nombre de ces enseignants spécialisés E et G est passé de 15 028 en 2007 à 12 584 en 2011. Cette logique de diminution drastique de postes va à l'encontre des enjeux de réussite de tous les élèves et ne tient aucunement compte de l'évolution des effectifs. La scolarisation des enfants de 2-3 ans serait utilisée par certains rectorats comme argument démographique et servirait de variables d'ajustement pour définir le nombre de postes accordés ou supprimés. Toutefois, avec 6 enseignants pour 100 écoliers, notre pays est loin d'être le mieux classé selon les comparatifs de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) qui pointe également la faiblesse du taux d'encadrement du premier degré. C'est pourquoi, en lui rappelant les missions régaliennes de l'État en la matière et les objectifs de diminution de l'échec scolaire, il lui demande de préciser les dispositions de la carte scolaire pour la rentrée 2012 et d'envisager une augmentation du nombre de postes afin de démontrer l'investissement de l'État dans la continuité du service public de l'éducation.

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Transmise au Ministère de l'éducation nationale


La question est caduque

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