Question de Mme BOUCHOUX Corinne (Maine-et-Loire - ECOLO) publiée le 26/04/2012

Mme Corinne Bouchoux attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative sur la pérennisation de la Fédération française des maisons de la jeunesse et de la culture (FFMJC).

La Fédération française des maisons de la jeunesse et de la culture a été créée en 1948 à l'initiative d'André Philip à la suite de la « République des jeunes » 1944, mouvement issu de la Résistance. Avec la Confédération des maisons des jeunes et de la culture de France (CMJCF) elles forment un maillage national de 1 500 MJC locales.

Les MJC ont pour objectif la responsabilisation et l'autonomie des citoyens. Elles ont la capacité à réunir et à mettre en mouvement des citoyens et à développer des initiatives nouvelles et innovantes. Elles veulent lier jeunesse et culture dans une perspective d'éducation populaire.

LA FFMJC représente 560 MJC adhérentes, 12 500 bénévoles et 2 500 emplois. Elle compte 166 500 adhérents, dont 40 000 adhérents entre 16 et 25 ans et plus de deux millions d'usagers. 500 000 jeunes sont engagés dans des projets et les actions des MJC. Enfin, la FFMCJ emploie directement 120 directeurs et directrices de MJC.

Malgré cette vitalité démocratique, nous assistons aujourd'hui à une disparition programmée d'un mouvement historique de l'éducation populaire causé essentiellement par un désengagement progressif de l'État.
L'attestent la suppression de la subvention nationale « tête de réseau » et la modification profonde du financement des postes de direction avec, à l'origine, un cofinancement 50 % collectivités, 50 % État (dispositif FONGEP) ramené aujourd'hui à 10 % État et 90 % collectivités.

Aujourd'hui les collectivités n'ont plus les moyens de pallier ce désengagement progressif et continuel de l'État. C'est tout un pan de l'histoire de l'éducation populaire de notre pays qui est sur le point de disparaître et, avec elle, leur volonté de transmettre une culture politique à chaque citoyen, de permettre son émancipation, de trouver sa place au sein de la cité et de lutter notamment contre toutes les formes d'oppression.

Elle lui demande quels moyens il compte mettre en œuvre afin de sauvegarder cette fédération et s'il compte réaffirmer le rôle essentiel joué par l'éducation populaire dans l'éducation, au sens le plus large du terme, de l'ensemble des citoyennes et citoyens, en replaçant par exemple les fédérations dans le volet régalien de l'éducation.

- page 1011

Transmise au Ministère de l'éducation nationale


La question est caduque

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