Question de M. PIRAS Bernard (Drôme - SOC) publiée le 26/07/2012

M. Bernard Piras attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur l'avenir des classes préparatoires aux grandes écoles.

Il est parfois reproché à ces classes d'être d'un coût élevé, élitiste, sélectives, difficiles pour les élèves, et préconisé une absorption de ces classes par les universités.

À l'examen, il s'avère que ces critiques se révèlent infondées au regard, notamment, du taux de réussite, du nombre de boursiers, des élèves pouvant y accéder, de l'implantation de ces classes sur le territoire, de l'implication et de la proximité des enseignants.

Une remise en cause de ces classes préparatoires aux grandes écoles nuirait gravement à cette filière qui a su prouver son efficacité, qui a su s'adapter et qui continue à faire ses preuves.

Il lui demande de lui indiquer si elle entend bien soutenir cette filière dans cette période où la France a connu une désaffection sans précédent pour les études scientifiques.

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Réponse du Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée le 06/12/2012

Les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) constituent une filière essentielle, dont la qualité est reconnue, de notre enseignement supérieur. Si elles représentent un coût plus élevé par étudiant qu'à l'université, cette différence s'explique notamment par le nombre d'heures de cours plus important qui se situe entre 29 et 34 heures hebdomadaires. Par ailleurs, le taux d'étudiants quittant la formation au long du cursus étant beaucoup plus faible en classes préparatoires aux grandes écoles que dans les autres filières, les coûts correspondants s'en trouvent optimisés. Enfin, contrairement à ce qui est parfois avancé, l'accès des bacheliers en CPGE est largement ouvert, puisque sur 80 000 candidats, 47 000 d'entre eux font l'objet d'au moins une proposition sur l'un de leurs vœux. De surcroît, la mise en place depuis plusieurs années, d'une réelle politique d'ouverture sociale a permis d'accueillir au sein de ces structures de plus en plus de jeunes issus de milieux modestes, en intégrant ainsi près de 30 % d'étudiants éligibles aux bourses de l'enseignement supérieur, alors que la moyenne des étudiants boursiers est de 21 %. Le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche reste fortement attaché au développement des classes préparatoires. À cet égard, 165 nouvelles divisions ont été créées depuis la rentrée 2007, dont 59 pour la voie technologique.

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