Question de M. CAZEAU Bernard (Dordogne - SOC) publiée le 05/07/2012

M. Bernard Cazeau attire l'attention de Mme la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie sur le projet de démantèlement du service de prévision des crues (SPC) du bassin de la Dordogne qui regroupe six départements (Charente, Charente-Maritime, Corrèze, Dordogne, Gironde et Lot), aujourd'hui basé à Périgueux. Celui-ci devrait être délocalisé dans un service unique établi à Bordeaux au sein de la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL). Ce choix a été dénoncé par l'ensemble des acteurs concernés.

En effet, cette décision semble aberrante eu égard aux investissements considérables de modernisation (1,5 million d'euros) du service effectués depuis quatre ans. De plus, ces investissements ont fait suite à une demande de l'État auprès collectivités locales afin que cette rénovation puisse garantir une activité d'intérêt général efficace. Enfin, revenant sur leurs promesses, les pouvoirs publics ont finalement décidé la fermeture du service.

La conséquence d'une telle décision serait l'éloignement des décideurs publics locaux des relais d'informations nécessaires à la prévention des inondations.

Par ailleurs, le SPC dispose actuellement des matériels les plus performants en matière de transmission, de prévision et de sécurité en France.

Quand on connait les drames que peuvent engendrer les crues en Dordogne, il est fort à parier que cette délocalisation sera préjudiciable à la préservation des vies et des biens. En février 2010, lors de la tempête Xynthia, les prévisionnistes du bassin de la Dordogne avaient prévenu suffisamment à l'avance les autorités publiques départementales pour que celles-ci puissent prendre des mesures préventives. Il n'y eut aucun mort.

Il lui demande de renoncer à la suppression de la structure actuelle du service des prévisions des crues dans le département de la Dordogne.

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Transformée en Question écrite (n°01903)

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