Question de M. FAUCONNIER Alain (Aveyron - SOC) publiée le 02/08/2012

M. Alain Fauconnier attire l'attention de Mme la ministre de la culture et de la communication Sur la situation du groupement d'intérêt public « Échanges et productions radiophoniques » (GIP EPRA). Créé en 1992 par le ministère des affaires sociales, le GIP EPRA a une mission d'échange et de diffusion mutualisée de programmes radiophoniques entièrement dédiés aux thématiques, hier de l'immigration, de l'égalité des chances et de la lutte contre les discriminations, aujourd'hui de la politique de la ville. En diffusant chaque semaine sur l'ensemble de son réseau de 170 radios membres plusieurs heures de programmes sur ces thématiques, le GIP EPRA constitue un outil d'information, d'expression citoyenne et de sensibilisation des publics au service du mieux vivre ensemble. Or, il est aujourd'hui question de la disparition du GIP EPRA, et par conséquent de la pérennité des radios associatives. Le GIP EPRA n'a en effet plus de budget d'activité. Il n'a plus de président depuis sept mois, le conseil d'administration n'a plus été convoqué depuis le mois d'avril 2011, alors même que la convention du GIP EPRA a été prorogée jusqu'en décembre 2012. Comme de nombreuses radios, Radio Larzac, Radio Saint-Affrique, CFM Radio et Radio Temps Rodez sont adhérentes du GIP EPRA et impactées par sa situation actuelle, avec pour conséquences un plus faible budget, une perte de ressources directes, la suppression d'emplois ainsi qu'une forte inquiétude quant au relais, à l'avenir, de la parole des populations des quartiers populaires. Par conséquent, au regard de l'enjeu en matière de pluralité d'expressions, il la remercie de prendre les mesures nécessaires au maintien de l'EPRA dont la mission de service public est indispensable aux radios et à nos citoyens.

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Réponse du Ministère de la culture et de la communication publiée le 18/10/2012

Le Gouvernement porte une attention toute particulière à la politique d'échange et de diffusion de programmes radiophoniques depuis la création de l'EPRA (Échanges et productions radiophoniques). Le ministère de la culture et de la communication s'est d'ailleurs tout particulièrement investi dans le projet de numérisation des archives de l'EPRA. Il connaît par ailleurs le fort attachement des radios associatives à cet outil qui achète des émissions produites par les radios adhérentes et les redistribue vers le réseau des 170 radios associatives adhérentes, qui les diffusent sur l'ensemble du territoire national. Cette mutualisation permet d'enrichir les grilles des radios avec des programmes de qualité sur des thématiques chères au ministère telles que la politique de la ville, l'immigration, le dialogue interculturel, l'égalité des chances et la lutte contre les discriminations. Pourtant, aujourd'hui, les missions de l'EPRA sont compromises en raison d'importantes difficultés financières. C'est pourquoi une concertation sur son avenir est actuellement conduite avec le Secrétariat général du Comité interministériel des villes (SG-CIV), associant les administrations concernées et les représentants des radios (les sept représentants des radios au conseil d'administration et les deux syndicats des radios associatives), en parallèle du travail mené au sein du conseil d'administration de l'EPRA. Par ailleurs, M. Hervé Masurel, Secrétaire général du SG-CIV, assure la présidence de l'EPRA depuis le 29 mars dernier et le conseil d'administration s'est réuni le 29 mars et le 25 juin dernier.

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