Question de M. COURTEAU Roland (Aude - SOC) publiée le 11/10/2012

M. Roland Courteau expose à Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche les craintes suscitées par la prochaine réforme du BTS esthétique auprès, notamment, de la Confédération nationale artisanale des instituts de beauté.

Il lui indique que cette nouvelle réforme risque de dévaloriser ce diplôme et ce, au regard d'une formation qui verrait ses cours de techniques esthétiques réduits de 513 heures à 180 heures.

C'est ainsi qu'il paraît judicieux de maintenir en l'état le BTS esthétique afin de permettre à ses titulaires de répondre au principe de précaution et d'assurer la sécurité des consommateurs.

Il lui demande, par ailleurs et s'agissant des spécialisations évoquées dans le projet de réforme telles le management, la formation destinée aux marques et la cosmétologie, que celles-ci puissent être enseignées dans le cadre d'une troisième année d'étude qui élèverait la France au niveau d'autres pays européens qui proposent, pour cette formation, des diplômes de niveau 6 (bac + 3).

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Réponse du Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée le 15/11/2012

Le projet de rénovation du brevet de technicien supérieur « métiers de l'esthétique, cosmétique, parfumerie » a fait l'objet d'un vote favorable devant la commission professionnelle consultative « coiffure, esthétique et services connexes » en date du 15 décembre 2011. Certains représentants de fédérations professionnelles ont toutefois demandé que le volume horaire consacré aux techniques esthétiques soit revalorisé afin de garantir l'acquisition des compétences requises pour exercer leur métier dans les instituts. Afin de répondre à l'inquiétude des professionnels, une nouvelle grille horaire a été élaborée et a fait l'objet d'un vote favorable lors d'une nouvelle réunion de la commission professionnelle consultative du secteur le 17 juillet 2012. Cette nouvelle grille horaire prévoit 350 h de techniques esthétiques et 11 à 12 semaines de stages au lieu de 222 h et 13 semaines de stage dans le projet de décembre 2011. La formation ainsi rénovée sera mise en œuvre à la rentrée 2013. Par ailleurs, quinze licences professionnelles sont actuellement susceptibles d'apporter des spécialisations dans le domaine de la cosmétique et de la parfumerie après l'obtention du brevet de technicien supérieur. Ainsi notamment, l'université Aix-Marseille propose une licence professionnelle « management des industries de la cosmétique », l'université de Toulouse 3 une licence professionnelle « dermocosmétique », l'université Versailles Saint Quentin une licence professionnelle « analyse et application des industries de la parfumerie, de la cosmétique et des aromes aliments ».

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