Question de M. MAUREY Hervé (Eure - UCR) publiée le 18/10/2012

M. Hervé Maurey attire l'attention de Mme la ministre de la culture et de la communication sur l'utilisation de la thermographie dans les diagnostics d'archéologie préventive.
Malgré de nombreux ajustements législatifs, notamment à l'occasion de la loi n° 2009-179 du 17 février 2009 pour l'accélération des programmes de construction et d'investissement publics et privés, la réglementation en vigueur concernant l'archéologie préventive continue de peser lourdement sur le calendrier et le budget des projets portés par les collectivités.
Les opérations de fouilles conduisent en effet à des allongements importants des délais des opérations engagées, et à des coûts très importants imposés par l'État à la collectivité.
Or, depuis les années 1970 a été développée et affinée une méthode de prospection thermique aéroportée qui permet sans engager de lourdes opérations de fouilles de détecter la présence de vestiges archéologiques. Cette technologie est basée sur l'utilisation d'une caméra thermique survolant la zone à étudier et mesurant les caractéristiques thermiques des matériaux présents dans le sous-sol.
Aussi, sans remettre en cause la nécessité de conserver le patrimoine, il l'interroge sur l'opportunité de développer cette technologie pour faciliter les opérations de fouilles et en alléger le coût.

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Réponse du Ministère de la culture et de la communication publiée le 07/03/2013

De nombreuses techniques, dont celles associées à la thermographie, contribuent en effet à améliorer d'une manière générale les moyens d'action des archéologues, et les évolutions technologiques dans le domaine doivent continuer à être encouragées. Néanmoins, il convient de rappeler, d'une part, que ces techniques utilisées notamment pour des opérations de prospection aérienne visent à améliorer la localisation des vestiges enfouis en vue de la préservation de ces ressources patrimoniales et non de leur étude ; d'autre part, que l'étude de ces vestiges ne constitue pas une fin en soin et que les objectifs prioritaires fixés en matière de recherche archéologique demeurent la conservation in situ en vue de la transmission de ce patrimoine aux générations futures dans les meilleures conditions de sincérité scientifique.

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