Question de M. FRASSA Christophe-André (Français établis hors de France - UMP) publiée le 29/11/2012

M. Christophe-André Frassa expose à Mme la ministre déléguée auprès du ministre des affaires étrangères, chargée de la francophonie, que l'entrée de l'État du Qatar, directement comme État associé, au sein de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) a soulevé de nombreuses interrogations dans la communauté francophone à travers le monde pour ne pas dire plus.
Il lui précise, si cela s'avérait vraiment nécessaire, que l'État du Qatar est notoirement reconnu comme un État non francophone dans lequel, mis à part les deux établissements scolaires dispensant l'enseignement français, peu d'actions sont menées par les autorités pour favoriser l'apprentissage de la langue française et le rayonnement de la francophonie.
Il souligne qu'en revanche l'État d'Israël qui compte aujourd'hui plus de 600 000 francophones, c'est-à-dire pratiquement 10 % de la population du pays, n'est pas membre de l'OIF et n'a obtenu que le statut de membre associé au sein de l'Agence universitaire de la francophonie.
Il lui rappelle que la règle du consensus a fait que l'État d'Israël n'a jamais pu intégrer l'OIF, ne serait-ce qu'à titre de membre observateur.
Il l'interroge sur le rôle qu'entend donc jouer la France pour favoriser l'entrée de l'État d'Israël au sein de l'Organisation internationale de la francophonie.

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Réponse du Ministère chargé de la francophonie publiée le 21/02/2013

Le Qatar - où le nombre de francophones est estimé à 100 000 - manifeste depuis plusieurs années la volonté de s'ouvrir à la francophonie, notamment à travers la création d'une radio francophone « Oryx FM », la présence de lycées français et la diffusion de la chaîne TV5. À l'appui de leur demande de statut de membre associé à l'Organisation internationale de la francophonie, les autorités qatariennes ont mis en valeur leur décision d'expérimenter l'enseignement du français dans cinq établissements scolaires publics pilotes et la conclusion de nombreux accords avec des pays membres de la francophonie, notamment dans le domaine de l'enseignement supérieur. Elles ont également souligné qu'elles adhéraient à des valeurs de la francophonie telles que la liberté d'expression et le respect de la diversité culturelle. S'agissant d'Israël où réside effectivement une importante population francophone, aucune candidature à l'OIF n'a été à ce stade déposée par ce pays. Dans l'hypothèse où Israël formulerait une demande selon les formes requises, la France veillerait à ce que les mérites de cette candidature soient bien pris en compte dans le cadre de l'examen des dossiers présentés par les pays candidats.

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