Question de M. LEFÈVRE Antoine (Aisne - UMP) publiée le 17/01/2013

M. Antoine Lefèvre attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur les pathologies virales saisonnières les plus courantes comme la gastro-entérite. Les enfants de moins de cinq ans sont les plus fragiles face à cette pathologie, et on compte 300 000 cas par an, dont 160 000 sévères et 20 000 hospitalisations, et, hélas, une dizaine de décès.
À l'heure où l'épidémie s'installe sur notre territoire, deux vaccins existent, depuis 2006, contre la diarrhée aiguë sévère du nourrisson, en particulier celle provoquée par le rotavirus (les plus courantes et les plus sévères des diarrhées d'origine virale). Buvables et administrables avant les six mois de l'enfant, ceux-ci demeurent non recommandés et non remboursés pour les familles, n'étant pas intégrés au carnet de vaccination.
Il lui demande donc, à la fois dans un souci sanitaire mais aussi économique, le poids du traitement de cette infection représentant 28 millions d'euros l'an pour l'assurance maladie, s'il est envisagé de recommander, comme le propose l'Organisation mondiale de la santé (OMS), une vaccination pour tous les nourrissons dans la petite enfance, et comme cela est déjà le cas dans d'autres pays de l'Union européenne, mais aussi les États-Unis, le Brésil ou encore l'Australie.

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Réponse du Ministère des affaires sociales et de la santé publiée le 27/06/2013

Les gastro-entérites virales constituent effectivement une pathologie infectieuse fréquente en France, notamment chez les jeunes enfants. Cette pathologie se situe au deuxième rang des causes de morbidité des enfants de 0 à 5 ans. Les rotavirus en sont les principaux agents. Cependant, si la morbidité est importante et source d'hospitalisations fréquentes, la mortalité est très faible en France. La prévention des complications de ces épisodes infectieux repose sur une mesure simple, à savoir la réhydratation orale par le recours aux solutés de réhydratation orale. Deux vaccins, administrables par voie orale, sont disponibles sur le marché français depuis 2006 et 2007, mais cette vaccination ne figure pas dans les recommandations du calendrier vaccinal en raison de la faible gravité de la maladie, d'un intérêt médico-économique limité et de l'identification d'un risque d'invagination intestinale aiguë post-vaccination. A la suite de la parution de données plus favorables en termes d'efficacité et de sécurité des vaccins, une nouvelle réflexion a été engagée par le haut conseil en santé publique sur l'intérêt de la vaccination contre les rotavirus.

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