Question de M. SUTOUR Simon (Gard - SOC) publiée le 24/01/2013

M. Simon Sutour attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt sur la situation des lycées privés d'enseignement agricole.
Les lycées et centres de formation des apprentis (CFA), mais aussi les maisons familiales et rurales (MFR), doivent bénéficier des moyens indispensables à leur pérennité.
L'avenir de ces formations diplômantes porteuses en termes d'emploi et d'insertion professionnelle est aujourd'hui incertain en raison de la dégradation progressive des conditions de travail des équipes enseignantes qui exercent au sein de ces structures.
L'insuffisance du nombre de postes d'enseignants dans ces établissements a souvent comme conséquence de ne pas pouvoir faire face correctement aux besoins pédagogiques auxquels ils sont confrontés et de ne pas apporter les réponses adaptées nécessaires au bon déroulement de la formation des jeunes formés dans ces établissements.
Avec plus de 170 000 élèves inscrits et près de 35 000 apprentis et un taux de réussite aux examens de plus de 83 %, ces établissements permettent la scolarisation, y compris en zones urbaines, de jeunes en perte de repères ou tout simplement à la recherche d'une orientation, ils restent un atout indispensable pour l'avenir de nos jeunes en termes d'emploi notamment.
Il souhaiterait avoir connaissance des mesures qui pourraient être mises en œuvre par le Gouvernement pour améliorer le fonctionnement de ces établissements.

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Réponse du Ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt publiée le 28/02/2013

L'éducation et l'avenir de la jeunesse sont une priorité du Président de la République. L'enseignement agricole constitue une composante singulière du système éducatif. C'est pourquoi il a été associé aux discussions en cours dans le cadre de la concertation sur la refondation de l'école de la République et il a participé à la synthèse nationale. L'intérêt porté à l'enseignement agricole est justifié par l'excellence de ce réseau, ses performances et les réponses qu'il apporte à des enjeux aussi éminents que l'insertion sociale et professionnelle, dont il est un vecteur reconnu. Les préoccupations exprimées sur l'avenir de l'enseignement agricole témoignent de l'intérêt collectif qui lui est porté comme acteur important de l'animation des territoires et laboratoire de l'innovation pédagogique. Avec plus de 170 000 élèves inscrits, un taux de réussite aux examens de plus de 83 %, cet enseignement peut se prévaloir d'un taux net d'emploi supérieur en moyenne à 87 %. Par son rôle reconnu dans l'insertion professionnelle des jeunes en milieu rural et dans le développement des territoires, il participe pleinement à la réussite scolaire partout en France. Ancré dans les territoires, l'enseignement agricole prépare l'avenir de l'agriculture, de l'alimentation et de la forêt et des nombreux métiers essentiels au développement socioéconomique des territoires. À l'heure où l'agriculture doit relever des défis majeurs, elle a besoin de l'enseignement agricole pour l'accompagner dans ces mutations. Le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt est très attaché à cet enseignement qui sera inscrit dans le projet de loi d'avenir de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, prévu dans le courant du 2e semestre 2013. Dans ce contexte, l'enseignement agricole bénéficie de la priorité accordée à l'éducation en cohérence avec l'éducation nationale et des emplois supplémentaires ont été mobilisés à cette fin. Dans la mise en œuvre de cette mesure, le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt a veillé à ce que les moyens ouverts en loi de finances pour 2013 concernent tant l'enseignement agricole public que l'enseignement privé. L'enseignement agricole privé temps plein bénéficiera ainsi d'une augmentation de la dotation globale horaire (DGH) dès la prochaine rentrée scolaire 2013.

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