Question de M. MARSEILLE Hervé (Hauts-de-Seine - UDI-UC) publiée le 21/03/2013

M. Hervé Marseille attire l'attention de M. le Premier ministre sur les dysfonctionnements des services publics lors des intempéries du mardi 12 mars 2013. La neige et le verglas ont provoqué la paralysie d'une partie de la France et plus particulièrement de l'Île-de-France. Notre pays a dû faire face à une avalanche de problèmes occasionnés par une perturbation météorologique exceptionnelle. Cette situation a occasionné la confusion dans les transports en commun, aériens et ferroviaires ainsi que sur les routes. Des dizaines de milliers de foyers ont été privés d'électricité et notre économie a été affectée. Des millions de Français ont été perturbés dans leur vie quotidienne et beaucoup d'entre eux ont été bloqués des heures durant sur les routes. Les pouvoirs publics, semble-t-il, ont été dépassés par l'ampleur de cette situation qu'ils n'avaient ni prévue, ni anticipée. Il demande au Gouvernement quelles mesures urgentes vont être prises, aux plans national et européen, pour coordonner l'action des pouvoirs publics et des entreprises de transports lors de ces périodes de crise afin que de telles circonstances dramatiques ne se reproduisent plus.

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Transmise au Ministère chargé des transports, de la mer et de la pêche


Réponse du Ministère chargé des transports, de la mer et de la pêche publiée le 26/12/2013

La vague de neige et de froid qui a touché la France et plus particulièrement l'Île-de-France, les 12 et 13 mars 2013, a perturbé le trafic ferroviaire dans plusieurs régions, où les quantités exceptionnelles de neige et la formation de congères ont bloqué plusieurs lignes. En Île-de- France, le trafic ferroviaire a été très perturbé le mardi 12 mars sur les lignes du Transilien où, en plus des hauteurs inhabituelles de neige, se sont ajoutés des problèmes particulièrement exceptionnels de dépôt de givre sur les caténaires. La société nationale des chemins de fer français (SNCF), qui assure pour le compte de Réseau ferré de France (RFF) la gestion opérationnelle de l'infrastructure et des moyens qui y sont alloués, reçoit chaque jour de Météo France aux postes de commandement régionaux des bulletins de prévisions détaillées de sorte que, en cas d'alerte météo, elle assure une surveillance accrue des installations et mobilise des équipes pour répondre à toute situation d'urgence. Cette surveillance porte en particulier sur les deux composants les plus sensibles, les caténaires et les aiguillages. Si un épisode neigeux important avait bien été anticipé en Île-de-France, ce n'était pas le cas pour l'ampleur du problème de dépôt de givre sur les caténaires. Ces phénomènes de givre sont, en effet, particulièrement difficiles à prévoir : alors que plusieurs alertes « orange » pour neige/verglas, voire pluies verglaçantes, ont été émises cet hiver, aucune ne s'était traduite par une quantité de givre comparable à celle du 12 mars. Malgré leur caractère exceptionnel, la mobilisation forte et rapide du système ferroviaire a permis que des circulations puissent reprendre dès le soir du 12 mars alors que les conditions météorologiques restaient difficiles. Ces intempéries à caractère exceptionnel ont eu également un impact sur la circulation routière. Face à ces conditions météorologiques, les services routiers de l'État et les sociétés concessionnaires d'autoroute se sont mobilisés pour gérer la situation et permettre un retour à la normale des conditions de circulation le plus rapide possible. Face à ce type d'intempéries, la solution la plus adaptée consiste à interdire préventivement la circulation des poids lourds sur les axes considérés pour permettre aux moyens de déneigement d'intervenir en sécurité. Les décisions de stockage des poids lourds prises par les préfectures ont permis d'éviter de saturer les zones fortement touchées. Malheureusement, l'évolution rapide de la situation a occasionné des blocages de poids lourds pris dans des congères, situation qui a pu être résorbée en 48 heures. Le retour d'expérience sur ces événements a conduit notamment à la révision des plans intempéries, en particulier celui d'Île-de-France, à renforcer la coordination des préfets de zone s'agissant des interdictions ou restrictions de circulation et à communiquer davantage sur l'existence des relais d'information, en particulier Bison Futé et son offre pour les transporteurs qui leur permet d'obtenir les informations par messagerie ou grâce à l'application mobile de Bison Futé.

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