Question de Mme TROENDLÉ Catherine (Haut-Rhin - UMP) publiée le 23/05/2013

Mme Catherine Troendle attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la manière dont la médecine « anthroposophique » est traitée dans le guide pratique « santé et dérives sectaires » publié par la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), le 10 avril 2012.
La médecine anthroposophique s'appuie sur les bases scientifiques de la médecine conventionnelle et propose d'en élargir le point de vue par une approche systématiquement transversale des aspects physiques, fonctionnels, psychiques et spirituels.
Il est vrai que la médecine anthroposophique n'est pas reconnue comme telle en France et la résolution A4-75 du Parlement européen pose l'exigence d'un haut niveau de qualification des praticiens des disciplines non conventionnelles, des garanties de santé publique quant à l'utilisation des médicaments ainsi que des preuves d'efficacité.
La direction générale de la santé confirme la position du ministère de la santé et indique que cette médecine n'a fait l'objet d'aucune évaluation par le groupe d'appui technique sur les pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique.
Elle lui demande pourquoi, à aucun moment, semble-t-il, le groupe d'appui technique n'a été saisi.
La Miviludes considère que l'absence de reconnaissance légale et de formation spécifique en médecine anthroposophique sanctionnée par un diplôme universitaire ou par un diplôme d'État peut introduire un amateurisme de la part de personnes mal intentionnées qui pourraient se proclamer praticien en médecine anthroposophique avec un risque de manipulation mentale et d'embrigadement des patients.
Cette réponse est contestable du fait qu'aucune démarche n'a été entreprise par le ministère de la santé pour avoir une vision objective de la pratique de la médecine anthroposophique et que cette attitude est désobligeante à l'égard des médecins qui la pratiquent et qui offrent toutes les garanties et ne sont pas des personnes non qualifiées.
Aussi, lui demande-t-elle quelles mesures elle entend mettre en œuvre pour empêcher le discrédit qui retombe sur les médecins qui, à côté d'autres thérapies, font appel à la médecine anthroposophique.

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