Question de M. BOCKEL Jean-Marie (Haut-Rhin - UDI-UC) publiée le 20/06/2013

M. Jean-Marie Bockel attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur les dangers des sels d'aluminium contenus dans les vaccins.

En effet, depuis plusieurs années, les études scientifiques démontrent la nocivité des sels d'aluminium utilisés comme adjuvant dans les vaccins, tels que le DT Polio. Le nombre de personnes atteintes du syndrome de la myofasciite à macrophages ne cesse d'augmenter. Ces personnes souffrent notamment d'épuisement, de myalgies chroniques, de douleurs articulaires et de difficultés neurocognitives.

Aussi, en octobre 2012, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé ainsi que l'Institut de veille sanitaire ont reconnu que les vaccins à base d'aluminium sont à l'origine d'une lésion focale au niveau du point d'injection, qui constitue la myofasciite à macrophages.

Par conséquent, il souhaite connaître les dispositions précises que le Gouvernement entend mettre en œuvre afin de relancer les études sur la toxicité des sels d'aluminium et de trouver une solution alternative pour protéger, dans les meilleures conditions de sécurité, la population française des maladies infectieuses.

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Réponse du Ministère des affaires sociales et de la santé publiée le 08/08/2013

De nombreux vaccins comportent dans leur composition des substances dénommées adjuvants dont l'ajout permet d'augmenter de façon spécifique la réponse immunitaire pour une même dose d'antigène vaccinal. Les principaux adjuvants utilisés dans le monde sont des sels d'aluminium. Le phosphate de calcium a été fréquemment utilisé dans les années 1970-1980 comme adjuvant. Toutefois, sur la base de nombreuses observations et essais réalisés lors du développement des vaccins, ce sont les sels d'aluminium qui sont apparus les meilleurs candidats pour leur pouvoir adjuvant et leur meilleure tolérance. Les vaccins adjuvantés par un sel d'aluminium sont utilisés avec un recul d'utilisation de plus de 40 ans dans l'ensemble du monde, constituant ainsi une large population de référence. Le remplacement des adjuvants aluminiques dans la composition des vaccins ne pourra se réaliser qu'après de nombreux essais et études cliniques menées pendant plusieurs années. Il n'existe ni sur notre territoire ni en Europe de vaccins contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite sans adjuvant aluminique. Depuis plusieurs années les professeurs Gherardi et Authier (CHU Henri-Mondor-Créteil) évoquent l'association entre la présence de granulome d'aluminium intra-musculaire et un syndrome clinique polymorphe décrit sous la dénomination de myofasciite à macrophages (MFM). L'agence nationale du médicament et des produits de santé (ANSM) et avant elle l'agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) suivent ce sujet avec attention depuis plus de dix ans. Elle estime que l'ensemble des travaux et données disponibles au niveau national, européen et international, notamment bibliographiques et de pharmacovigilance, ne permettent pas d'établir un lien de causalité entre la présence de lésion histologique au point d'injection et la survenue d'un syndrome clinique plus large (asthénie, douleurs musculaires et arthralgies). Le groupe d'études sur la vaccination de l'Assemblée nationale a recommandé dans son rapport du 13 mars 2012 un moratoire sur les adjuvants aluminiques en application du principe de précaution. L'Académie de médecine a rendu public en juin 2012 un rapport sur les adjuvants vaccinaux soulignant l'absence de preuve de leur nocivité et s'opposant au principe d'un moratoire. L'organisation mondiale de la santé (OMS) a également confirmé cette position sur le sujet. Le comité indépendant chargé de sélectionner les projets de recherche financés par l'ANSM n'a pas retenu en 2012 deux projets portant sur les adjuvants aluminiques soumis par l'équipe de chercheurs de Créteil. À la demande de la ministre chargée de la santé, de poursuivre la recherche, l'agence nationale du médicament et des produits de santé (ANSM) a reçu une dotation spécifique pour une étude sur le sujet des conséquences de l'aluminium dans les vaccins, et a constitué un comité scientifique indépendant de pilotage de cette étude, sous l'égide de l'institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) (Pr Pallardy). Ce comité, constitué sous l'égide d'un représentant du directeur général de l'INSERM, est composé de 10 personnalités scientifiques et d'un représentant de l'ANSM. Il se réunit régulièrement depuis le 27 mai 2013 pour concevoir l'étude puis la suivre et en analyser les résultats. E3M est régulièrement informée par l'ANSM et sera reçue par le comité scientifique prochainement.

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