Question de M. COUDERC Raymond (Hérault - UMP) publiée le 18/07/2013

M. Raymond Couderc attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la situation de la médecine gynécologique en dehors des grands centres urbains.

La situation devient alarmante, dans de nombreux territoires, quant à l'offre proposée aux femmes en termes de médecine gynécologique.

En effet, de nombreux cabinets de gynécologie ferment leurs portes, obligeant ces femmes à devoir se rendre dans la clinique ou l'hôpital local, souvent loin de leur domicile, pour avoir droit à un suivi et un traitement gynécologique.

Ainsi, à Pézenas, le dernier cabinet de gynécologie a-t-il fermé le 29 juin 2013, malgré la recherche d'un successeur au médecin partant en retraite.
Une piste est envisagée. Elle porterait sur des consultations, plusieurs fois par semaine, données par un gynécologue de Béziers, à l'hôpital local mais aucune décision ne sera arrêtée avant la rentrée.

Cette situation laisse donc les femmes de Pézenas, comme celles de nombreux territoires, sans offre de soin gynécologique à proximité.

Aussi, lui demande-t-il ce que le Gouvernement entend faire pour répondre à un manque criant de médecins gynécologues dans les campagnes françaises et, plus particulièrement, pour répondre aux besoins des Piscénoises.

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Réponse du Ministère des affaires sociales et de la santé publiée le 26/09/2013

Le Gouvernement attache une grande importance au maintien de la profession de gynécologie médicale. En effet, la santé des femmes est une priorité majeure. Les femmes sont attachées à consulter un gynécologue médical. Une enquête publiée en mars 2010 a d'ailleurs démontré que sur un échantillon de 3 000 femmes, 93 % des femmes interrogées souhaitent être suivies par un gynécologue médical pour ses compétences et 60 % parce qu'elles lui font confiance. Plus de 60 % des femmes consultent une fois par an. Le Gouvernement souhaite donc garantir aux Françaises la possibilité d'accéder à un gynécologue médical quand elles le souhaitent. Ainsi, plusieurs réponses ont été apportées concernant la situation démographique de la profession de gynécologue médical. La première mesure est de consolider le DES de gynécologie médicale en tant que spécialité médicale à part entière : le projet de décret qui visait à rendre automatique l'agrément pour la gynécologie médicale des services de gynécologie obstétrique a été retiré. Le nombre de postes offerts à l'issue des épreuves classantes nationales en gynécologie médicale a été porté de 122 entre 2011 et 2015 à 224 entre 2013 et 2017. Dès 2013, le nombre de postes à l'ECN sera de 41, afin de prendre en compte les capacités de formation des centres hospitaliers universitaires (CHU). Enfin, pour permettre une répartition plus équilibrée de ces professionnels, le Gouvernement s'est engagé sur la signature de 1 500 contrats d'engagements de service public d'ici 2017 : les bénéficiaires de ce contrat s'engagent à exercer leurs fonctions, à compter de la fin de leur formation, dans des lieux d'exercice spécifiques proposés dans des zones où la continuité des soins fait défaut pour une durée minimale équivalente à celle correspondant au versement de l'allocation (avec un engagement minimum de deux ans). Ce dispositif a été conçu dans le but de renforcer l'offre de soins de premier recours sur le territoire ; il offre donc la possibilité d'accompagner très tôt les étudiants en médecine qui souhaitent s'orienter vers la gynécologie médicale.

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