Question de Mme MICHEL Danielle (Landes - SOC) publiée le 18/07/2013

Mme Danielle Michel attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la place des sciences économiques et sociales en classe de seconde.

Trois ans après la réforme du lycée, 85 % des élèves ont choisi l'enseignement des sciences économiques et sociales en classe de seconde, intéressés par les réponses que cette matière peut donner aux grands enjeux économiques et sociaux contemporains.

Cependant, il est regrettable que les étudiants n'aient droit qu'à quatre-vingt-dix minutes de cours par semaine, souvent sans notation et en classe entière. Ils n'ont pas étudié cette matière au collège et une majorité d'entre eux ne poursuivra pas cet enseignement par la suite.

Elle lui demande donc s'il est possible, dans le cadre de la refondation de l'école, de revaloriser cet enseignement en le réintégrant au tronc commun du programme de la classe de seconde, en effectif réduit et avec une durée de cours accrue.

- page 2091


Réponse du Ministère de l'éducation nationale publiée le 06/03/2014

Le programme de l'enseignement d'exploration de Sciences économiques et sociales (SES) en classe de seconde, publié au BO du 29 avril 2010, est mis en œuvre depuis l'année scolaire 2010/2011. Cet enseignement d'exploration a pour vocation d'aider tous les élèves à comprendre les problématiques et enjeux économiques et à devenir des citoyens éclairés et responsables. Sensibilisés à la culture économique et sociale, ils sont amenés à mieux appréhender les décisions des acteurs économiques. Le succès de l'enseignement d'exploration de SES en classe de seconde n'est pas à démontrer. Cependant, au-delà des ambitions citoyennes et formatives des lycéens, l'objectif de l'introduction des enseignements d'exploration est « de faire découvrir aux élèves des enseignements caractéristiques des séries qu'ils seront amenés à choisir à la fin de la seconde sans que leur suivi ne conditionne l'accès à un parcours particulier » (arrêté du 27 janvier 2010). C'est pourquoi, en seconde, les élèves « expérimentent » des disciplines sans que ces choix ne conditionnent leur orientation et une spécialisation progressive des parcours se met en place en classe de première puis en classe terminale. Le caractère exploratoire des enseignements est par conséquent fondamental pour la réussite du projet personnel d'orientation : les élèves peuvent opter pour deux enseignements d'exploration, ce qui doit permettre d'éclairer et de faciliter les choix cruciaux qui s'annoncent dans leur scolarité. La note publiée au BO du 29 avril 2010 précise qu'une évaluation de ces enseignements d'exploration est nécessaire pour permettre aux élèves de prendre conscience des compétences acquises et des progrès accomplis dans les domaines explorés. Spécifique à chaque enseignement, elle devra permettre de mettre en valeur également l'engagement, l'autonomie et les initiatives des élèves. C'est au sein du conseil pédagogique qu'il est prévu que l'évaluation et la notation des activités des élèves dans les enseignements d'exploration soient l'objet d'une véritable coordination. En ce qui concerne l'organisation des heures d'enseignement, depuis l'arrêté du 24 février 2010, une enveloppe horaire globale est laissée à l'appréciation des établissements pour assurer des enseignements en groupes à effectif réduit. Cette nouvelle mesure vise à accroître la marge de manœuvre dont disposent les établissements pour répondre plus précisément aux besoins des élèves. Son utilisation fait l'objet d'une consultation du conseil pédagogique et tient compte des particularités pédagogiques propres à chaque discipline : les sciences économiques et sociales en seconde sont bien entendu concernées par cette possibilité. Enfin, la loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République a prévu la création d'un Conseil supérieur des programmes. Celui-ci, dans le cadre de ses missions, émettra des avis et des propositions sur la conception générale des enseignements. À ce titre, il aura toute latitude pour formuler des propositions sur l'enseignement des sciences économiques et sociales.

- page 621

Page mise à jour le