Question de Mme DUCHÊNE Marie-Annick (Yvelines - UMP-R) publiée le 25/07/2013

Mme Marie-Annick Duchêne attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur le risque de fermeture définitive de l'unité de maternologie de Saint-Cyr-l'École dans les Yvelines.
Cette unité créée en 1999 accueille et prend en charge des mères que la maternité (biologique ou adoptive) plonge dans de grandes souffrances psychiques. C'est un lieu de vigilance et d'anticipation d'éventuels troubles chez le bébé, consécutifs à une relation mère-enfant défaillante.
Le service de maternologie de Saint-Cyr a reçu en 1993 le prix de l'action innovante de la Fondation pour l'enfance et, en 1995, le premier prix de la communication hospitalière (relation mère-enfant) décerné par le ministère de la santé.
L'existence et le développement des unités mères-bébés, dont la maternologie fait partie intégrante, constituent des lieux de soins suffisamment contenants et sécurisants pour prendre en charge les difficultés maternelles majeures, notamment pour des mères ne présentant pas de pathologie psychiatrique préexistante ou n'affichant pas de profil à risque mais qui sont néanmoins en grande détresse psychique. De surcroît, leur existence évite de séparer l'enfant de sa mère lorsque celle-ci présente un effondrement psychique important et préoccupant pour l'entourage familial et permet ainsi de prévenir un risque de maltraitance infantile.

La perspective de fermeture de cet établissement n'est pas acceptable, car elle ne pourrait se faire qu'au détriment de la santé des mères et de leurs bébés qui y sont accueillis. Si la difficulté maternelle touche chaque année plus d'une mère sur 10 (80 000 personnes au total), il n'existe hélas que très peu d'unités mères-bébés en France et surtout de lits d'hospitalisation (temps plein ou de jour).
En outre, depuis quelques années, la ville de Saint-Cyr est en pleine mutation. Elle accueille de plus en plus de jeunes couples et le nombre de jeunes mamans y est en très forte progression.
Elle lui demande donc ce qu'elle entend faire pour éviter que cette fermeture programmée ne crée un véritable préjudice sanitaire pour toutes les femmes dont l'état de santé et celui de leur bébé nécessitent ce type de prise en charge.

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Transmise au Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes


La question est caduque

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