Question de M. CARVOUNAS Luc (Val-de-Marne - SOC) publiée le 17/10/2013

M. Luc Carvounas attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur le déploiement de la diplomatie économique en matière d'industrie du tourisme.

Si la France demeure en 2013 la première destination mondiale en termes d'accueil de visiteurs, elle figure seulement au troisième rang mondial en termes de recettes rapportées.

Si le tourisme reste un fleuron de notre économie, nous ne devons cependant pas nous reposer sur nos acquis en la matière.

À juste titre, lors de la conférence des ambassadeurs du 27 août 2013, le Président de la République a rappelé la nécessité de faire du tourisme une grande cause nationale.
Par conséquent, nous devons nous mobiliser à toutes les échelles pour reconquérir notre place de leader mondial sur ce secteur.

Il lui demande donc quel dispositif spécifique le Gouvernement entend mettre en œuvre pour inclure la problématique de l'industrie du tourisme au sein de sa diplomatie économique.

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Réponse du Ministère des affaires étrangères publiée le 26/12/2013

Le ministère des affaires étrangères est convaincu de la contribution que la diplomatie économique peut apporter à l'attractivité touristique de la France. Ce thème a été abordé lors de la dernière conférence des ambassadeurs à travers une table ronde à laquelle ont participé Mme Sylvia Pinel, ministre de l'artisanat, du commerce et du tourisme, et le directeur général d'Atout France. À l'issue de la réunion interministérielle sur le tourisme, le 5 novembre, à Matignon, le Premier ministre a décidé de convoquer des assises du tourisme. Le réseau diplomatique contribue déjà, notamment dans les pays où Atout France ne dispose pas de bureaux, à l'objectif fixé par le président de la République de dégager le premier solde touristique de tous les pays européens, en élaborant des stratégies d'attractivité et en relayant des outils de promotion de la destination France. C'est donc tout naturellement que le ministère des affaires étrangères participera à ces assises. Sur l'amélioration des procédures de délivrance de visas, le ministère des affaires étrangères, en lien avec le ministère de l'intérieur, a déjà engagé un chantier afin de répondre aux impératifs complémentaires que sont la maîtrise des flux migratoires et le renforcement de l'attractivité. Un plan d'action en trois axes (simplification des procédures, amélioration de l'accueil, modernisation du système informatique) a été élaboré pour améliorer le taux et la durée des visas de circulation avec une augmentation pour un poste comme Shanghaï de 248 % ; réduire les délais de rendez-vous et d'instruction des demandes, avec pour la Chine un retour du passeport en 48 heures après le dépôt de la demande ; et enfin, supprimer temporairement la biométrie là où elle n'était pas encore rendue obligatoire, comme c'est le cas pour Bombay. D'autres mesures ont été prises telles que des renforts dans les postes soumis à une forte pression, la poursuite de l'externalisation (Doha en 2013) et l'ouverture de nouveaux points de collecte délocalisée en Russie (Vladivostok, Novossibirsk, Rostov, Kazan, Nijni-Novgorod) et en Arabie Saoudite (Al Khobar). Toutes ces mesures ont porté leurs fruits puisque l'on constate une augmentation de 8,62 % de la demande mondiale sur les 10 premiers mois de l'année et de 13,9 % sur la Chine, pays cible de l'attractivité de la France.

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