Question de M. LEFÈVRE Antoine (Aisne - UMP) publiée le 14/11/2013

M. Antoine Lefèvre attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les difficultés des habitants de l'Aisne à pouvoir déposer un dossier de demande de naturalisation. Récemment, les services de la préfecture ont indiqué que les demandeurs ne pouvaient plus obtenir de rendez-vous, pour instruction de dossier, au chef-lieu et qu'ils devraient se déplacer, à compter du 1er janvier 2014, jusqu'à Beauvais dans l'Oise. D'ici à cette date, plus aucun dossier ne sera ouvert dans l'Aisne. C'est ainsi que les élus sont informés de la mise en œuvre en Picardie d'une décision ministérielle relative à l'expérimentation de plates-formes régionales, qui concerne, outre la Picardie, la Franche-Comté et la Lorraine (dans ces deux régions, l'expérimentation a démarré dès le 1er septembre 2013).
Or dans un département rural comme celui de l'Aisne, ne bénéficiant que de peu de transports en commun dits transversaux, par rapport à son épine dorsale représentée par la RN2 pour la route, ou la ligne ferroviaire Paris-Soissons-Laon, la ville de Beauvais est particulièrement éloignée, rendant encore plus difficile pour les personnes en demande, souvent en situation précaire, de s'y rendre.
Ainsi, pour se rendre de Laon à Beauvais en train, trajet le plus court en temps, il faut compter 2 h 50 avec deux changements, par la route 136 km… De Château-Thierry, sous-préfecture dans le sud de l'Aisne, par le train, 2 h 22 avec deux changements, par la route 165 km… De Vervins, sous-préfecture au nord-est du département, par le train, 3 h 28 avec trois changements, par la route 172km…
Il est curieux que cette plate-forme soit implantée à Beauvais, et non à Amiens par exemple, plus facile d'accès en tant que préfecture de région, par la route 30 à 40 km de moins, par le train : 1 h 18, direct depuis Laon.
Alors que tout un chacun souligne la lente désertification des services publics en zone rurale, une telle décision aggrave encore les déséquilibres, et accentue l'éparpillement administratif que subit le département de l'Aisne, après les services douaniers à Lille, la chambre régionale des comptes à Arras...
Il lui demande donc de bien vouloir lui donner les arguments qui ont motivé ce transfert et pour quelles raisons les élus n'ont pas été prévenus de la décision et de ses motifs.

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Transmise au Ministère de l'intérieur


La question est caduque

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