Question de Mme LABORDE Françoise (Haute-Garonne - RDSE) publiée le 19/12/2013

Mme Françoise Laborde attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur les risques liés à une primo-prescription de la méthadone en médecine de ville. Le cadre de prescription des traitements de substitution aux opiacés, mis en place en 1995 dans le cadre de la politique de réduction des risques, est structuré autour de deux médicaments : la méthadone (sous forme de sirop et depuis 2008 de gélule), classée comme stupéfiant et la buprénorphine haut dosage (sous forme de comprimés sublinguaux). En raison, notamment, de risques de surdose en cas de consommation conjointe d'autres psychotropes, les traitements par méthadone sont initiés à l'heure actuelle par des médecins exerçant dans un centre de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) ou à l'hôpital. La prescription par un médecin de ville pour un renouvellement est possible une fois le patient stabilisé. En l'occurrence, le patient doit être capable de gérer de façon autonome son traitement, la posologie de méthadone doit être équilibrée et les dosages urinaires négatifs aux opiacés. Alors que la publication « Tendances », du mois de juillet 2013, de l'Observatoire français des drogues et toxicomanie (OFDT), rappelle que « la méthadone seule ou en association serait principalement en cause dans 38 % des surdoses, en 2011, contre 22 % en 2009 », en France, elle souhaiterait connaître sa position sur les risques d'une primo-prescription de la méthadone en médecine de ville envisagée dans le dernier plan gouvernemental de lutte contre la drogue et les conduites addictives.

- page 3607

Transmise au Ministère des affaires sociales et de la santé


La question est caduque

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