Question de Mme MÉLOT Colette (Seine-et-Marne - UMP) publiée le 29/05/2014

Mme Colette Mélot attire l'attention de Mme la secrétaire d'État, auprès du ministre de l'économie, du redressement productif et du numérique, chargée du commerce, de l'artisanat, de la consommation et de l'économie sociale et solidaire sur le souhait des représentants nationaux des crémiers-fromagers de France d'obtenir la double inscription aux chambres de commerce et aux chambres des métiers.

En effet, les crémiers-fromagers sont désireux de voir la réalité artisanale de leur métier reconnue et ce au même titre que les boulangers, pâtissiers, bouchers, charcutiers ou encore poissonniers. Les 3 200 crémiers-fromagers ont ainsi entrepris, depuis vingt ans, une véritable révolution pour gagner en professionnalisation et en excellence afin de participer plus qu'activement à la survie d'un patrimoine culturel et gastronomique exceptionnel.

Aussi, alors que le Gouvernement s'est engagé à étudier le rattachement au secteur de l'artisanat dans le cadre de la refonte du décret n° 98-247 du 2 avril 1988 relatif à la qualification artisanale et au répertoire des métiers, elle souhaite connaître les intentions du Gouvernement dans ce domaine ainsi que l'état du processus de consultation de ces professionnels, qui représenterait la première étape vers une reconnaissance méritée.

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Transmise au Secrétariat d'État, auprès du ministère de l'économie, de l'industrie et du numérique, chargé du commerce, de l'artisanat, de la consommation et de l'économie sociale et solidaire


Réponse du Secrétariat d'État, auprès du ministère de l'économie, de l'industrie et du numérique, chargé du commerce, de l'artisanat, de la consommation et de l'économie sociale et solidaire publiée le 11/09/2014

Dans le cadre du projet de loi relatif à l'artisanat, au commerce et aux très petites entreprises, des amendements parlementaires visant à rattacher l'activité de crémier-fromager à la liste d'activités soumises à une exigence de qualification professionnelle et définie par l'article 16 de la loi du 5 juillet 1996 ont été déposés. Or selon les revendications exprimées par les représentants des crémiers-fromagers, l'objectif poursuivi ne serait pas tant d'imposer une qualification obligatoire pour l'exercice de ce métier que de lui permettre de se rattacher au secteur de l'artisanat. L'octroi de la qualité d'artisan n'est pas régi par la loi mais par le décret du 2 avril 1998 relatif à la qualification artisanale et au répertoire des métiers, qui définit notamment la liste des activités relevant de l'artisanat. C'est la raison pour laquelle le Gouvernement s'est engagé devant la représentation nationale à examiner l'hypothèse d'un rattachement des crémiers-fromagers aux activités artisanales dans le cadre de la mise en œuvre des décrets d'application du projet de loi. Le Gouvernement a engagé une concertation avec les professionnels sur le principe de relever désormais des deux réseaux consulaires, avec le surcoût que cela implique (124 € par an). L'évolution du dispositif se fera également en association avec les deux réseaux consulaires pour déterminer les modalités de modification du périmètre de compétence. L'engagement d'ouvrir la concertation avec les professionnels est tenu. Les réponses qu'apportera le Gouvernement à ce dossier seront présentées à l'automne 2014.

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