Question de Mme GHALI Samia (Bouches-du-Rhône - SOC) publiée le 05/02/2015

Mme Samia Ghali attire l'attention de Mme la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la nécessité d'adopter une approche globale pour la mise en œuvre des dispositifs relatifs aux réseaux d'éducation prioritaire (REP), aux zones urbaines sensibles (ZUS) et aux zones de sécurité prioritaires (ZSP).

La réfome de l'éducation prioritaire affecte lourdement Marseille, à l'endroit même où l'école devrait être renforcée et sanctuarisée.
En décembre 2014, dans le cadre de la réforme de l'éducation prioritaire, elle l'a interpellée sur la nécessité de maintenir toutes les garanties de moyens financiers, pédagogiques et humains des écoles maternelles et élémentaires d'Air Bel, dans le 11ème arrondissement de Marseille. Les critères sociaux et économiques, l'insécurité et la délinquance sur ce secteur sont des réalités de terrain évidentes, presque uniques, appelant au classement du groupe scolaire Air Bel dans le réseau d'éducation prioritaire.
Elle en appelle à la cohérence des politiques gouvernementales sur Air Bel. Une succession de moyens en matière de sécurité, de politique de la ville sont venus renforcer ce secteur. À cet effet, le 15 novembre 2012, Air Bel a intégré le dispositif des 49 zones de sécurité prioritaires de France que le ministre de l'intérieur a ciblées, jugeant que ce territoire souffrait, plus que d'autres, d'une insécurité quotidienne et d'une délinquance enracinée. Elle avait alors jugé efficace et utile ce dispositif de sécurisation qui apportait des réponses concrètes et opérationnelles à nos concitoyens. Le 30 décembre 2014, c'est sur le front de la politique de la ville que le Gouvernement a apporté de nouvelles réponses en l'intégrant par décret dans la liste des quartiers prioritaires.
Elle doute aujourd'hui du message qui est adressé à la jeunesse, priorité du président François Hollande, quand, sur un secteur comme celui d'Air Bel, le Gouvernement dit : « plus de police et moins d'école ».
En suivant cette logique, elle s'interroge sur les perspectives qui sont offertes aux enfants et aux dangers prégnants de les voir passer de l'école de la République, à l'école de la rue puis à celle de la prison. C'est pourquoi elle en appelle à sa responsabilité, afin que le groupe scolaire Air Bel sauvegarde l'ensemble de ses moyens et qu'il réintègre le réseau d'éducation prioritaire.
À cet effet, elle lui demande quels moyens d'action concrets le Gouvernement entend mettre en œuvre pour inverser la « donne » à Air Bel, à Marseille comme dans le reste de la France, afin de renforcer l'école dans les quartiers qui en ont le plus besoin.
De plus, elle souhaiterait connaître son avis quant à une éventuelle approche globale, c'est à dire une mise en cohérence et en synergie des cartographies REP, ZSP et ZUS qui, selon elle, est une piste sérieuse qu'elle souhaite que le Gouvernement envisage afin d'améliorer l'efficacité des dispositifs d'État et leur complémentarité.
Cette approche globale permettrait de se doter de véritables moyens pour changer concrètement et de manière opérationnelle le quotidien des Français.

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Transmise au Ministère de l'éducation nationale


La question est caduque

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