Question de Mme CAMPION Claire-Lise (Essonne - SOC) publiée le 12/02/2015

Mme Claire-Lise Campion interroge Mme la secrétaire d'État, auprès de la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, chargée de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les conséquences de la fermeture du réacteur expérimental Osiris implanté depuis plus de 40 ans sur le site du commissariat à l'énergie atomique et aux énergies renouvelables (CEA), au cœur du plateau de Saclay. Il n'existe que huit réacteurs de ce type dans le monde, capables de fabriquer des radio-isotopes employés en imagerie médicale tels que le technétium-99. L'usage de ces radio-isotopes permettant de diagnostiquer un certain nombre de pathologies. Or, Osiris fermera en fin d'année 2015 et avec lui se tarira 8 % de la production mondiale des radioéléments susmentionnés. Cette donnée laisse planer le doute quant à un potentiel risque de pénurie, sans compter que la fermeture programmée du réacteur interviendra dans la même période que celle de deux autres structures et alors même que la construction du réacteur « Jules Horowitz » au centre CEA de Cadarache, supposé prendre le relais, accuse du retard. Le Gouvernement a récemment avancé des pistes : l'augmentation de la capacité de production d'autres réacteurs tels que le réacteur belge BR2 ou encore le renforcement des pratiques ne faisant pas appel au technétium. Ces solutions démontrent sa vigilance sur une question mêlant enjeux de sûreté nucléaire et risque sanitaire, mais elles n'ont pas suffi à lever les réserves du monde médical. Aussi, elle lui demande quelles mesures entend engager le Gouvernement afin d'assurer pour les cinq prochaines années un approvisionnement idoine en radioéléments à usage pharmaceutique.

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Transmise au Ministère de l'éducation nationale


La question est caduque

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