Question de M. LAURENT Pierre (Paris - CRC) publiée le 18/06/2015

M. Pierre Laurent attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur l'augmentation considérable des réfugiés et migrants errants à Paris et Calais notamment.
Leur nombre est estimé entre 1 000 et 2 000 à Paris et 3 000 et 4 000 à Calais. Aujourd'hui en France, il existe seulement un peu plus de 20 000 places en centre d'accueil pour faire face à plus de 60 000 demandes d'asiles chaque année. Cela pose des problèmes aigus du point de vue social et sanitaire et reflète une aggravation de la situation de ces pays particulièrement touchés par les répercussions de situations conflictuelles ainsi qu'un appauvrissement considérable de leurs peuples. Si des causes endogènes peuvent être invoquées pour expliquer ces situations, les agissements de puissances, dont la France et les États-Unis, ainsi que de multinationales, ne sont jamais très loin.
Le 5 juin 2015, des associations ont interpellé le Premier ministre à ce sujet et souhaité que des mesures pour remédier à la situation de ces milliers de migrants errants soient prises d'urgence.
La récente évacuation de migrants à proximité du métro La Chapelle, organisée en concertation avec nombre d'associations en raison de problèmes sanitaires préoccupants, devait être accompagnée de solutions d'hébergement appropriées.
Force est de constater que si ces engagements ont pu être tenus pour certains d'entre eux, d'autres continuent à errer à quelques centaines de mètres de là. L'intérêt général ne commande-t-il pas qu'ici comme ailleurs, des mesures d'urgence soient prises, prenant en compte à la fois la dégradation de la situation internationale et une nécessaire réponse aux aspects sanitaires et sociaux, en débloquant par exemple des locaux adéquats plutôt que d'employer la seule répression, y compris contre des militants politiques et des élus, sans construire de réponses pérennes ? Ne serait-il pas par ailleurs nécessaire d'expérimenter à Paris, conjointement avec les services de l'État et les associations, la création de sites dédiés pouvant apportant des réponses pérennes à ces situations ? Ces derniers devraient permettre d'accueillir dans de bonnes conditions les personnes réfugiées. Est-il acceptable que dans la capitale et à sa périphérie ainsi que d'autres endroits en France comme Calais, on assiste à une augmentation considérable de ces situations non traitées ? Il lui demande ce que les pouvoirs publics, en coopération avec les collectivités territoriales et les associations, comptent faire face à l'ensemble de ces problèmes.

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Transmise au Ministère de l'intérieur


La question est caduque

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