Question de M. LAURENT Pierre (Paris - CRC) publiée le 02/07/2015

M. Pierre Laurent attire l'attention de M. le ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique sur la situation du site de Faurecia, équipementier automobile, à Theillay dans le Loir-et-Cher.
Ce site emploie actuellement 300 salariés. Lors du rachat par Faurecia de ce site en 2012 des engagements avaient été pris par Renault, PSA et l'État en vue d'y pérenniser l'activité industrielle. Ces engagements n'ont pas été tenus intégralement. Par ailleurs, force est de constater un manque d'investissement préoccupant sur le site depuis 2012. S'ajoute à cela l'annonce récente que l'entreprise ne fabriquera finalement pas les intérieurs de hayon des nouveaux 3008 et Mériva (PSA et Opel) comme elle s'y préparait depuis de nombreux mois. Les conséquences sur le chiffre d'affaires et l'emploi ne peuvent qu'être négatives.
Les salariés dénoncent le manque de transparence de la direction envers le comité d'entreprise par rapport à l'ensemble de ces points et souhaitent que les pouvoirs publics, qui étaient impliqués dans le déroulement des événements dès 2012, contribuent à une meilleure information des intentions de tous les acteurs.
Ils dénoncent également le non-remplacement des salariés, des presses obsolètes et un outil de travail qui se dégrade du fait du manque d'investissements sur le site. Ils mettent en cause une politique de l'entreprise tournée vers la seule satisfaction des intérêts des actionnaires.
En effet il est à noter à ce sujet que Faurecia fragilise et ferme plusieurs sites en France en les vidant petit à petit à coup de divers contrats sans renouveler la charge de travail. Force est de constater un très grand manque de réactivité des pouvoirs publics à ce sujet.
Si finalement un plan réduisant la masse salariale sur le site a pu être repoussé par la mobilisation des salariés, la menace sur le maintien de la production et des emplois reste entière.
L'État ne peut rester inerte, d'autant plus que cette entreprise a reçu de nombreuses aides publiques dont le crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) et le crédit d'impôt recherche (CIR). Ainsi, pour le site de Theillay, en 2013, il y avait 287 170 euros de CICE et, en 2014, pour le périmètre Faurecia Automotive Composite, qui comprend Theillay et Saint Méloir, soit environ 400 salariés, le CICE s'élèvait à 627 300 euros. Sur ce dernier périmètre le montant du CIR s'élevait, quant à lui, à 302 400 euros rien qu'en 2014.
Il serait dans l'intérêt général que les pouvoirs publics agissent en faveur d'un maintien et d'un développement de l'activité industrielle et de l'emploi dans ce bassin d'emploi Vierzon-Salbris-Romorantin, d'autant qu'il a déjà subi une désertification industrielle considérable. Il lui demande quelles mesures visant à garantir un tissu économique, social et environnemental vivant et une interdépendance profitable à tous entre services publics et entreprises locales, il compte prendre.

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Transmise au Ministère de l'économie et des finances


La question est caduque

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