Question de M. GROSDIDIER François (Moselle - Les Républicains) publiée le 16/07/2015

M. François Grosdidier attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur le mécontentement des maires des communes de Grostenquin (Moselle), de Lelling et des communes riveraines, ainsi du président de la communauté de communes du Centre mosellan qui ont appris, par la presse, la décision ministérielle d'accueillir, sur l'ancienne base aérienne militaire de Grostenquin, un rassemblement de 30 000 gens du voyage, organisé par l'association évangélique « Vie et Lumière ». Cette information n'a été confirmée, par la préfecture de la Moselle, que le 10 juillet, alors qu'un article de presse du 30 juin 2015 relatait que l'organisateur du rassemblement, avait prévenu le maire de Gien (Loiret), que ce rassemblement annuel aurait lieu à Grostenquin (Moselle) cette année. Il s'agit là d'une attitude particulièrement désinvolte à l'égard des élus. Le président de la communauté de communes et conseiller départemental a appelé l'attention du ministre sur les aspects sécuritaires et environnementaux. En effet, l'accès à cette base est strictement règlementé. Il s'étonne qu'elle soit ouverte « en grand » aux gens du voyage, alors qu'elle est même interdite aux élus locaux. Il rappelle qu'un tiers de la base est classé en zone « Natura 2000 ». Une zone humide exceptionnelle devrait être traversée par un chemin de secours, créé pour l'occasion, au mépris de toutes les règles environnementales imposées avec intransigeance aux agriculteurs de ces communes. La communauté de communes a programmé un investissement de 600 000 euros sur le cours d'eau longeant la base, afin de lui rendre son état naturel, alors que ce site est, aujourd'hui, menacé par l'afflux de 30 000 personnes. Ce site a déjà accueilli, en 2006, cette même manifestation et ses participants ont démontré leur mépris total pour l'environnement. Le constat le plus objectif en a été établi. Il souhaite donc savoir si l'État se porte garant de la préservation du site et s'il est en mesure d'y déployer suffisamment d'agents pour l'assurer. Au-delà de la police de l'environnement, il souhaite savoir comment seront assurées la sécurité des personnes et des biens, ainsi que la sécurité routière, avec l'afflux de ces 30 000 personnes alors que la communauté de communes ne compte que 15 000 habitants. Il lui demande combien d'effectifs supplémentaires de gendarmerie seront affectés sur place pendant la durée du rassemblement. Enfin, les communes ayant instauré une taxe de séjour en raison de leurs activités touristiques notamment sur l'étang de la Mutche, il lui demande si le stationnement des gens du voyage est soumis à la taxe de séjour, puisqu'il s'apparente, en tous points, à une activité de camping.

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Transmise au Ministère de l'intérieur


La question est caduque

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