Question de M. LENOIR Jean-Claude (Orne - Les Républicains) publiée le 30/07/2015

M. Jean-Claude Lenoir attire l'attention de M. le secrétaire d'État, auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêche sur les dispositions prévues par la société nationale des chemins de fer français (SNCF) pendant la durée des travaux programmés sur la ligne de Paris à Granville, entre septembre et novembre 2015. Les différents partenaires associés à cette décision ont fait le choix de fermer la ligne entre Argentan et Dreux pendant les dix semaines de travaux et de mettre en place un plan de substitution par cars, prolongés entre Dreux et Paris par des « transiliens » et entre Argentan et Granville par des « intercités ». Cette solution entraînera un allongement du temps de parcours de près de deux heures trente entre L'Aigle et Paris, soit une perte de temps de plus de cinq heures pour les nombreux voyageurs qui effectuent quotidiennement cet allers-retours pour leurs déplacements domicile/travail. Or, il ressort d'une étude produite par l'association des usagers de la ligne de Paris à Granville qu'il existerait une alternative à la fermeture de la ligne : la voie unique temporaire, solution dont le consultant auteur de l'étude fait valoir qu'elle aurait été utilisée pour des travaux similaires récemment réalisés entre Rennes et Redon. Moyennant quelques aménagements préalables, cette alternative permettrait, pour un coût comparable à celui du plan de substitution envisagé, de limiter à une trentaine de minutes en moyenne l'allongement de la durée du trajet, sans pour autant augmenter de manière significative la durée des travaux. Dès lors, on peut s'étonner de la décision prise d'opter pour la fermeture de la ligne, au prix d'une gêne considérable pour les usagers. Il souhaiterait connaître sa position sur ce dossier et savoir s'il entend intervenir auprès de la SNCF pour qu'elle privilégie l'option de la voie unique temporaire.

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Réponse du Secrétariat d'État, auprès du ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêche publiée le 26/11/2015

Les travaux de régénération programmés sur la ligne de Paris à Granville constituent un chantier ambitieux dont les conditions de réalisation, avec la fermeture de la voie et la mise en place de substitutions, ont été concertées par SNCF Réseau et SNCF Mobilités avec les autorités organisatrices concernées. Selon les études conduites par SNCF Réseau, la solution proposée par le collectif d'usagers AULPAG, outre les coûts qu'elle entraîne, présente des risques inacceptables du point de vue de la sécurité. Comme l'ont déjà indiqué les opérateurs ferroviaires, les installations et le trafic de la ligne Paris-Granville ne permettent pas dans des conditions raisonnables de sécurité la mise en œuvre d'un régime mobile de circulation temporaire en alternats. Si ce dispositif a pu être déployé sur des parcours de faibles trafics, il ne peut convenir à la ligne Paris-Granville au vu de la densité des circulations. SNCF Mobilités a pris l'ensemble des mesures d'information nécessaires auprès des usagers et des abonnés de la ligne afin de promouvoir les nombreuses solutions alternatives mises en œuvre sur la période, en particulier la mise en place d'autocars sur la ligne et en direction de L'Aigle depuis Bernay en correspondance avec la ligne Intercités Paris - Bernay.

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