Question de M. HOUPERT Alain (Côte-d'Or - Les Républicains) publiée le 01/10/2015
M. Alain Houpert attire l'attention de Mme la garde des sceaux, ministre de la justice sur le malaise des agents de détention. Le nombre de postes existants pour faire face à la surpopulation carcérale est de plus en plus insuffisant. Les agressions avec violence sont en recrudescence, elles le sont parfois avec arme, les horaires sont décalés et les relations avec les détenus sont réduites au strict minimum. Pour clore le tout, les heures supplémentaires s'enchaînent pour la nécessité du service et ne sont pas rémunérées. Résultat : on assiste à la mort d'un système à bout de souffle avec un sous-effectif permanent des agents de détention. Cette situation génère de facto de l'absentéisme qui aggrave le manque chronique d'effectifs. Pour certains gardiens, la souffrance au travail est devenue insoutenable et leurs conditions de travail dépendent aussi des conditions de vie des détenus. On a cru, pendant des années, qu'en donnant toujours plus d'avantage à la population pénale, en enlevant des moyens de contrainte, on achetait la paix sociale. Seulement le résultat est là, les gardiens de prison sont les grands oubliés de la place Vendôme, ils sont ceux à qui l'on demande de faire toujours plus alors qu'ils sont au bord de l'implosion. C'est pourquoi il lui demande d'apporter, en toute priorité, les mises à disposition d'effectifs et les mesures de sécurité qu'attendent, en vain, les personnels pénitentiaires, la notion d'autorité devant retrouver un sens. Il la remercie de sa réponse.
- page 2289
Transmise au Ministère de la justice
La question est caduque
Page mise à jour le