Question de M. PERRIN Cédric (Territoire de Belfort - Les Républicains) publiée le 12/11/2015

M. Cédric Perrin attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur le statut de l'allergologie en France.

En effet, aujourd'hui, et contrairement à la majorité des pays européens, l'allergologie n'est pas une spécialité. Pourtant, dans le cadre des « propositions pour la formation initiale et la formation tout au long de la vie des spécialistes médicaux » publiées en juin 2015, il avait été convenu qu'un diplôme d'études supérieures (DES) allergologie et immunologie clinique devait être mis en place.

Or, la commission nationale des études de maïeutique, médecine, odontologie et pharmacie (CNEMMOP), qui a à examiner prioritairement les aspects techniques et réglementaires de la réforme du troisième cycle des études de médecine, ne semble pas vouloir donner suite à cette proposition. Pourtant, les maladies allergiques touchent à ce jour 30 % de la population française, dont un nombre croissant d'enfants souffrant d'allergies sévères. La moitié de la population des pays industrialisés devrait être atteinte dans les quinze années à venir. Ce sont les maladies les plus fréquentes en lien direct avec l'environnement.

Aussi, dans la configuration actuelle, l'offre de soins pour les malades les plus sévères va aller en s'amenuisant. Les progrès diagnostiques et thérapeutiques encore à faire nécessitent des centres de recherches dédiés et ce ne sera le cas que si ce DES voit le jour.

C'est pourquoi il souhaite connaître les mesures que le Gouvernement entend prendre afin de pallier cette situation.

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Transmise au Ministère des affaires sociales et de la santé


Réponse du Ministère des affaires sociales et de la santé publiée le 21/04/2016

La réforme du troisième cycle des études de médecine est actuellement discutée dans le cadre de la Commission nationale des études de maïeutique, médecine, odontologie et pharmacie (CNEMMOP) instituée par décret du 3 juillet 2015 et devrait être finalisée dans le courant de l'année. Il n'est pas envisagé de supprimer la formation en allergologie mais, au contraire, d'en faire une formation spécialisée transversale (FST) accessible aux internes poursuivant différents diplômes d'études spécialisées, afin de répondre au mieux aux besoins de la population. Ainsi en tant que FST, l'allergologie serait associée à plusieurs spécialités tout en disposant d'une autonomie pédagogique identifiée par un programme national. Elle ouvrira par ailleurs à un exercice exclusif au sein des spécialités auxquelles elle sera associée.

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