Question de Mme COHEN Laurence (Val-de-Marne - Communiste républicain et citoyen) publiée le 24/12/2015

Mme Laurence Cohen attire l'attention de M. le secrétaire d'État, auprès de la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, chargé de l'enseignement supérieur et de la recherche sur l'inégalité qui règne entre les orthophonistes et les logopèdes formés dans les pays frontaliers, notamment en Belgique.
En effet, pour échapper au numérus clausus qui sévit en France, nombreuses et nombreux sont les étudiants qui vont suivre leur formation initiale dans ces pays francophones limitrophes.
En effet, la libre circulation au sein de l'Europe et la reconnaissance des diplômes ont créé un système totalement déstabilisé : un tiers du quota des orthophonistes est aujourd'hui formé en pays francophones, soit 350 entrants par an de Belgique, Suisse…
Ceci pose un double problème : premièrement, une forte injustice entre des étudiants ayant dû surmonter une sélection très forte en France et ceux qui y ont échappé en contournant les difficultés pour finalement revenir exercer en France. Deuxièmement, le manque de logopèdes, exerçant en Belgique notamment, est en complet décalage avec les nombre d'étudiants formés.
Elle demande au Gouvernement quelles mesures il entend prendre en faveur de notre système universitaire et notre système de santé pour que la profession d'orthophoniste, comme d'autres professions médicales et paramédicales, ne soit plus confrontée à cet exode d'étudiants se formant à l'étranger, pour revenir ensuite en France exercer leur profession.
De plus, face aux besoins en rééducation du langage non satisfaits sur notre territoire, quand et comment le Gouvernement va-t-il agir pour ouvrir, voire supprimer, le numérus clausus en orthophonie.



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Transmise au Ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation


La question est caduque

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