Question de M. BIGNON Jérôme (Somme - Les Républicains) publiée le 25/02/2016

M. Jérôme Bignon attire l'attention de Mme la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la réforme de l'orthographe qu'elle entend faire entrer en vigueur pour la rentrée de 2016. Cette simplification de l'orthographe émane d'une proposition du conseil supérieur de la langue française publiée au Journal officiel du 6 décembre 1990. Les membres de l'Académie française qui avaient alors approuvé l'esprit qui présidait à ces travaux, dès lors qu'il s'agissait d'ajustements justifiés par les évolutions de la langue, avaient également appelé à la mesure et à la prudence dans la mise en œuvre des mesures préconisées. La réforme des collèges, la refonte des programmes, la suppression des classes bilangues puis leur maintien dans certaines zones seulement, les bourses au mérite menacées, les langues anciennes contraintes à la diminution des horaires d'apprentissage, sont autant de projets qui suscitent l'incompréhension générale et l'inquiétude. Toutes ces mesures concourent à un nivellement par le bas, à un appauvrissement culturel et de l'expression. Malmener l'étude de la langue française au motif que certains ont des difficultés plutôt que de renforcer son apprentissage par des méthodes appropriées, revient à, petit à petit, priver une partie de la jeunesse de sa capacité à s'exprimer en utilisant toutes les nuances que permet la langue française, si riche de subtilités, à les priver de la compréhension, à interrompre, à terme, la transmission des savoirs, à annihiler tout esprit critique appuyé sur la connaissance.
En conséquence, il lui demande quelles autres mesures elle entend prendre pour favoriser le principe républicain d'égalité des chances et davantage assurer à tous une véritable qualification à la sortie du système scolaire.

- page 767

Transmise au Ministère de l'éducation nationale


La question est caduque

Page mise à jour le