Question de M. LEFÈVRE Antoine (Aisne - Les Républicains) publiée le 17/03/2016

M. Antoine Lefèvre attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la place essentielle de la gynécologie médicale dans les actions de prévention contre les cancers du sein et de l'utérus et plus généralement pour la santé et la qualité de vie des femmes. Or, on constate le nombre de plus en plus réduit de ces spécialistes dans certains départements, dans l'Aisne en particulier. Cette spécialité, après dix-sept années de suppression, a été rétablie en 2003, grâce à la mobilisation des femmes, des médecins et des élus, et avec la création d'un diplôme spécifique. Cependant elle continue à montrer une démographie très alarmante. Selon le conseil national de l'ordre des médecins, parmi les 1 287 gynécologues médicaux en exercice recensés au 1er janvier 2015 (1 449 en 2013…), les plus de 60 ans représentent 59 % des effectifs. Les années qui viennent verront les conséquences de la décision de suppression de la discipline en 1986. Or les vocations ne manquent pas, comme en atteste l'attrait de cette spécialité au fur et à mesure de l'augmentation du nombre de postes : 68 pour l'année 2015-2016.
Tout en se félicitant de cette progression, mais aussi en en déplorant sa faiblesse, il lui demande quelles mesures elle envisage pour garantir l'accès à la gynécologie médicale sur tous les territoires, afin que les femmes, et les jeunes filles en particulier, puissent avoir accès tout au long de leur vie au suivi gynécologique.

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Réponse du Ministère des affaires sociales et de la santé publiée le 16/06/2016

Répondre aux inégalités de santé et améliorer le parcours de santé du patient dans toutes ses composantes (soins, prévention, dépistage, éducation à la santé) représentent des enjeux majeurs pour le Gouvernement. Tout d'abord, le nombre de postes offerts en gynécologie médicale à l'issue des épreuves classantes nationales (ECN) de médecine est en augmentation constante. L'arrêté du 9 juillet 2015 a fixé le nombre de postes offerts en gynécologie médicale à l'issue des épreuves classantes nationales (ECN) de médecine à 68 au titre de l'année universitaire 2015-2016. Ainsi, ce nombre de postes a plus que doublé entre 2012 et 2015, passant de 30 postes à 68 postes. Un effort particulier a été fait pour 2016, puisque 20 postes supplémentaires sont offerts par rapport à l'année passée. Par ailleurs, le Gouvernement s'est mobilisé pour améliorer l'accessibilité aux soins, plus particulièrement, à travers le Pacte territoire santé. L'un des engagements du pacte a conduit à simplifier, en 2013, le dispositif du contrat d'engagement de service public (CESP), bourse versée aux étudiants en médecine en contrepartie d'un engagement à s'installer en zone sous-dense. Il contribue ainsi à l'installation des professionnels dans les zones rurales.

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