Question de Mme LÉTARD Valérie (Nord - UDI-UC) publiée le 05/05/2016

Mme Valérie Létard attire l'attention de Mme la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur l'application du volume d'enseignements obligatoire de vingt-six heures par semaine pour tous les collégiens, tel qu'il est organisé par la réforme du collège. Ce volume horaire qui comprend l'accompagnement personnalisé et les enseignements pratiques interdisciplinaires ne prend pas en considération les besoins des élèves à besoin éducatif particulier (dyslexiques, dyspraxiques, intellectuellement précoces) et ceux des élèves en grande difficulté dans les apprentissages fondamentaux. Ces élèves ont eu, jusqu'à présent, des possibilités d'horaires renforcés permettant aux établissements les prenant en charge de leur apporter des compléments spécifiques, tant en termes de rattrapage des prérequis des années précédentes, d'aide sur les enseignements de l'année ou encore de besoins d'approfondissement. Or les enquêtes nationales s'accordent sur le fait que 10 % des élèves à l'entrée en sixième ont des difficultés en lecture, écriture et mathématiques et que 38 % des élèves ayant les résultats les plus faibles en mathématiques en fin de troisième sont issus de familles défavorisés. Or tous ces élèves ne sont pas concentrés dans les seuls établissements en réseaux d'éducation prioritaire (REP). Pourtant la réforme ne permet pas d'utiliser la dotation complémentaire de trois heures pour apporter à ces élèves l'aide dont ils ont besoin, en dépassant si nécessaire et sur une base dérogatoire la règle des vingt-six heures. L'expérience de certains collèges du département du Nord en matière de soutien aux élèves en grande difficulté a pourtant montré qu'un renforcement différencié pouvait permettre une remise à nouveau de ces élèves et assurer la poursuite de leur scolarité, prévenant ainsi le décrochage et la déscolarisation de certains jeunes. Elle lui demande si elle envisage de permettre au cas par cas les assouplissements nécessaires au maintien de ces classes adaptées.

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Transmise au Ministère de l'éducation nationale


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