Question de M. HERVÉ Loïc (Haute-Savoie - UDI-UC) publiée le 12/05/2016

M. Loïc Hervé attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la démographie en berne des biologistes médicaux et des conséquences désastreuses de cette situation sur l'offre de biologie médicale de proximité.
La réforme de la biologie médicale a élargi le champ de compétences et d'obligations de ces professionnels, qui participent grandement à la proximité géographique, temporelle et professionnelle du trio prescripteur-patient et biologiste médical. Cela en fait un acteur incontournable du parcours de soin et de la santé publique.
Malgré cela, une charge de travail alourdie, un faible remplacement des départs à la retraite contribuent à leur épuisement alors qu'ils s'investissent pleinement dans l'avenir, en concourant notamment à des travaux de recherche et à l'enseignement.
Aussi, il lui demande de l'informer de la stratégie qu'elle prévoit pour soutenir une dynamique urgente de recrutement de biologistes médicaux.

- page 1960


Réponse du Ministère des affaires sociales et de la santé publiée le 04/08/2016

Répondre aux inégalités de santé et améliorer le parcours de santé du patient dans toutes ses composantes représentent des enjeux majeurs pour le Gouvernement. Des réponses ont été apportées concernant la situation des biologistes médicaux, dont la formation est accessible soit à l'issue des épreuves classantes nationales (ECN) de médecine soit par le concours d'internat de pharmacie. Le nombre total de postes offerts en biologie médicale est en forte augmentation depuis 2013. Ainsi, 294 postes ont été ouverts en 2015 contre 239 deux ans auparavant, soit une augmentation de 23 % en deux ans. Toutefois, compte tenu de la durée de l'internat de biologie médicale, qui dure quatre ans, les effets de cette hausse sont nécessairement décalés. L'atlas démographique 2016, publié par l'ordre des pharmaciens, confirme qu'en biologie, la part des pharmaciens dans le secteur privé domine largement, elle s'est stabilisée autour de 60 % dans les dernières années. On constate une forte concentration (financière, économique, métier…) des laboratoires de biologie médicale dans de nombreuses régions : le nombre de structures juridiques a été divisé par 2 en 5 ans. Ainsi la couverture nationale d'accès aux soins en biologie nationale reste préservée. Dans les établissements de santé, les projections du centre national de gestion confirme une augmentation du nombre de biologistes médicaux à partir de 2016 qui va se poursuivre jusqu'en 2030.

- page 3419

Page mise à jour le