Question de Mme DEBRÉ Isabelle (Hauts-de-Seine - Les Républicains) publiée le 02/06/2016

Mme Isabelle Debré appelle l'attention de Mme la ministre de la culture et de la communication sur l'architecture d'intérieur. Mondialement reconnue grâce aux réalisations de grands architectes d'intérieur français, cette profession, qui poursuit un objet propre et requiert des compétences spécifiques, souffre régulièrement de son assimilation à celle d'architecte, entendue de manière générique, et de l'absence de dénomination réservée. Plusieurs éléments distinctifs plaident cependant en faveur d'une reconnaissance différenciée et d'une protection particulière du métier d'architecte d'intérieur : une formation de niveau « bac + 5 », centrée sur les arts appliqués et dispensée dans des écoles prestigieuses telles que l'école nationale supérieure des arts décoratif, l'école Boulle, l'école nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d'art ou encore l'école Camondo, des diplômes portant le titre d' « architecte d'intérieur » certifiés par la commission nationale de la certification professionnelle, ainsi qu'un encadrement professionnel exigeant pratiqué par le conseil français des architectes d'intérieur. Or, les architectes d'intérieur pâtissent de la multiplication d'établissements d'enseignement insuffisamment encadrés mais aussi de la concurrence d'un certain nombre de personnes exerçant la profession sans disposer des diplômes requis ni des assurances nécessaires. Dans ce contexte, elle lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures que le Gouvernement envisage de mettre en œuvre afin de mettre un terme à cette situation préjudiciable tant aux professionnels eux-mêmes qu'aux clients faisant appel à leur expertise et leurs conseils.

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Transmise au Ministère de la culture et de la communication


Réponse du Ministère de la culture et de la communication publiée le 19/01/2017

Les services du ministère de la culture et de la communication ont rencontré récemment, et à plusieurs reprises, le Conseil français des architectes d'intérieur (CFAI), afin d'échanger sur l'ensemble des problématiques liées à ce métier. Il a ainsi été décidé, en mai 2016, de mettre en place un groupe de travail pour formuler des propositions afin de répondre, d'une part aux questions relatives à la définition d'une appellation spécifique pour ce métier, d'autre part aux problématiques induites en matière d'enseignement supérieur. Le groupe de travail établira, dans cette perspective, un bilan de la charte de l'enseignement cosignée en 1996 par la direction de l'architecture, l'éducation nationale et l'Office professionnel de qualification des architectes d'intérieur (l'OPQAI,  devenu depuis le CFAI). Les propositions attendues pourront conduire à la création d'un référentiel des métiers dans un contexte interprofessionnel élargi, objectif qui nécessitera la mise en place d'un dialogue ouvert à d'autres groupements professionnels. Cette démarche collaborative devrait permettre d'aboutir à la mise en œuvre de meilleures conditions d'exercice pour les architectes d'intérieur qui sont, pour nombre d'entre eux, formés dans des écoles d'enseignement supérieur de l'État et participent au rayonnement français à l'international.

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